Calendrier électoral: «Le consensus n’a pas été recherché», selon Delly Sessanga

Delly Sessanga. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le député de l’opposition et président d’Envol, Delly Sessanga, estime que le consensus n’a pas été recherché dans l’élaboration du calendrier électoral publié jeudi 12 février par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Il en appelle à la recherche de ce consensus. Luzanga Shamandevu, l’un des porte-parole de la Majorité présidentielle, estime, pour sa part, qu’un dialogue n’est plus opportun puisque le calendrier électoral a déjà été publié.

« Nous avons demandé un calendrier non seulement global mais également consensuel. Or, l’élément global a été rendu parce que toutes les élections sont concernées par ce calendrier. Mais l’élément consensus n’a pas été recherché et il aurait pu être recherché en amont en essayant de réunir toutes les parties pour se mettre d’accord sur un certain nombre de choses », explique Delly Sessanga.

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Parmi les sujets autour desquels le consensus aurait dû être trouvé, le député de l’opposition cite notamment les contraintes évoquées par la Ceni elle-même lors de la publication du calendrier électoral.

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« Lorsque la Ceni présente des contraintes et elle les laisse en pâture, elle invite donc la classe politique à pouvoir discuter parce que ce sont le Parlement, le gouvernement, les institutions publiques qui doivent intervenir. Nous pensons que ces contraintes auraient pu être discutées en amont sur une feuille de route et permettre à la Ceni de publier un calendrier global sans condition », indique le président d’Envol.

« Mais, regrette-t-il, la Ceni a publié un calendrier global avec condition. »

« Un dialogue inopportun »

De son coté,  Luzanga Shamandevu, un des porte-parole de la Majorité présidentielle, juge cet appel au dialogue inopportun, expliquant que le calendrier a déjà été publié.

« Si réellement il y a des raisons valables pour que nous puissions nous asseoir, nous n’allons pas hésiter. Mais aujourd’hui, il est inopportun. A partir du moment où le calendrier a été organisé, un dialogue de plus est inopportun », affirme-t-il.

Luzanga Shamandevu soupçonne l’opposition de vouloir organiser de longues discussions politiques pour « partager le pouvoir ».

« Ils ne vous le disent pas clairement. Mais l’opposition veut encore que nous puissions nous asseoir comme à Sun City, que nous puissions partager le pouvoir avant d’aller aux élections. C’est ça qu’ils disent. Ils veulent le glissement. Et le glissement c’est quoi ? Nous allons rester pendant deux mois à dialoguer. Nous allons traîner en longueur pour ce dialogue-là. C’est des faux-fuyants », argumente le porte-parole de la majorité.

Pour lui, le vrai problème qui se pose actuellement est celui du financement du processus électoral. Un processus dont le coût est évalué à plus d’un milliard de dollars américains.

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