Traques des FDLR : la RDC renonce à tout soutien de la Monusco

Cérémonie de reddition et désarmement volontaires des ex-combattants FDLR le 28 décembre 2014 à Buleusa au Nord-Kivu. Photo Force Monusco

Le gouvernement de la RDC renonce à tout soutien de la Monusco dans les opérations de traque des rebelles rwandais des FDLR. Le chef de l’Etat, Joseph Kabila, l’a annoncé dimanche 15 février aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a affirmé que des contradictions dans la communication sur cette question des FDLR seraient à la base de cette décision.

« Le chef de l’État a officiellement annoncé à ses partenaires la renonciation de la RDC à tout soutien de la Monusco dans l’opération de désarmement contre les FDLR. Cette opération qui a bel et bien commencé va se poursuivre par les seules Forces armées de la RDC », a déclaré Lambert Mende sur les ondes de la télévision nationale (RTNC).

Il a indiqué que les FARDC ont déjà réussi à réduire le nombre de ces FDLR « à plusieurs dizaines de milliers à un millier seulement aujourd’hui ».

« Elles [FARDC] ne vont certainement pas faillir à la mission de désarmer le millier qui reste. Donc, aujourd’hui, la RDC vient de renoncer à l’aide de la Monusco concernant les opérations contre les FDLR », a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

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Les opérations de la traque contre les FDLR « Sokola 2 » ont été lancées le 29 janvier dernier. Le chef d’État-major de l’armée congolaise, le général Didier Etumba avait indiqué que les FARDC bénéficiaient du soutien de la Monusco.

Une position soutenue par le commandant des forces de la Mission onusienne, le General Dos Santos Cruz et Martin Kobler, le chef de la Monsuco.

Le général Dos Santos avait déclaré que sa mission mettrait à contribution tous les moyens à sa disposition et conformément à son mandat pour appuyer les FARDC dans le désarmement des FDLR.

Mais quelques jours après, les deux partenaires ne se sont mis pas mis d’accord sur la présence de deux généraux qui participent à ces opérations sur qui pèsent des graves soupçons d’atteintes graves aux droits de l’homme.

La Monusco avait ensuite annoncé avoir marqué «une pause» dans son soutien à son partenaire congolais dans l’opération contre FDLR, aujourd’hui estimées à un peu plus de mille combattants.

Ces rebelles s’étaient réfugiés en RDC alors Zaïre, en 1994, à la chute du régime de Juvénal Habyarimana au Rwanda.​

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