Sud-Kivu : la société civile sollicite la permutation des militaires basés à Nyabibwe

Des militaires congolais au Nord-Kivu. (Photo Monusco)

La société civile de Nyabibwe appelle la hiérarchie des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à permuter les militaires du 331e secteur basés dans ce groupement du territoire de Kalehe (Sud-Kivu). Dans un entretien qu’il a accordé mardi 24 février à la presse, le président de cette structure, Delphin Birimbi, a indiqué ces soldats sont auteurs de plusieurs cas d’insécurité, citant notamment quatre assassinats, des agressions physiques et vols armés à répétition depuis fin décembre 2014.

« En tout cas, nous sommes indignés de voir de mauvais comportements de la part de nos militaires déployés ici à Nyabibwe. On enregistre des assassinats et il n’y a pas d’enquêtes. On ne sait pas si nos militaires sont là pour sécuriser la population. Il faut que l’Etat congolais puisse penser à nous », a affirmé Delphin Birimbi.
Mardi dernier, un militaire a été blessé par balle par ses deux compagnons d’armes. Une situation que déplore Delphin Birimbi.
« Lorsque vous voyez un militaire qui se promène et qui tire des cartouches sans raison, c’est déplorable », s’est indigné le président de la société civile de Nyabibwe.
Pour lui, ces militaires doivent tout simplement être permutés et que la hiérarchie envoie dans ce groupement « des soldats bien formés et bien éduqués », a-t-il réclamé.
De son côté, le commandant du 331e secteur des FARDC basé à Nyabibwe, le colonel Nzomoni Guinaro, a déclaré que le militaire victime a tiré lui-même sur sa cuisse droite. Une manière pour lui, a-t-il ajouté, de refuser d’exécuter un ordre de son commandant.
Il a cependant affirmé que des séances de sensibilisation à l’endroit de ses militaires seront renforcées pour avoir une armée disciplinée et professionnelle.​
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