Violences sexuelles: les habitants de Wanierukula appelés à saisir la justice

Une femme victime de viol.

Les habitants de Wanierukula, à environ 55 kilomètres de la ville de Kisangani (Province Orientale), ont été sensibilisés samedi 7 mars au sujet de la nécessité de rapporter des cas de violences sexuelles à la justice. Au lieu de recourir à la justice, les membres de cette communauté privilégient les arrangements à l’amiable dans les différends sur les violences sexuelles.

Cette sensibilisation a été organisée dans le cadre d’une campagne initiée par le bureau de droit de l’homme de la Monusco. Elle est la dernière étape d’un vaste programme lancé en Province Orientale depuis novembre 2014.

Les participants à cette séance de sensibilisation, une centaine environ, ont notamment appris les différentes formes des violences sexuelles ainsi que la procédure judiciaire prévue en pareil cas.

Selon le chef de poste d’encadrement de Wanierukula, Molobo Mokunga, de nombreux cas des violences sexuelles enregistrés dans son entité sont traités à l’amiable par les familles concernées. Des chèvres et poules sont souvent remises aux familles des victimes pour régler l’affaire.

Les rares cas rapportés à la police sont consécutifs au non respect des engagements pris par l’une des parties.

La plupart des participants à la sensibilisation ont reconnu que les arrangements à l’amiable favorisait l’impunité des violences sexuelles. Ils se sont engagés à combattre cette pratique.

Mais certains parents ont fait savoir qu’ils y recouraient puisque les dossiers de viol ne sont pas bien traités par la police. Ils ont accusé les policiers de relâcher les présumés violeurs après le paiement des amendes au lieu de les transférer dans les instances judiciaires compétentes.

Une commission constituée des autorités administratives et de la police sera mise sur pied pour le suivi des dossiers liés au viol à Wanierukula.

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