Kinshasa: le calvaire des demandeurs de visa pour la Chine

Demandeurs de visas à l’ambassade de Chine à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’obtention du visa de la Chine à Kinshasa est devenu un calvaire pour les commerçants, a dénoncé mardi 31 mars à la presse le président du syndicat RANEECO qui regroupe les commerçants qui s’approvisionnent en Chine. Il faut attendre plus d’un mois et dépenser beaucoup d’argent pour obtenir le visa d’un mois avec une seule entrée, au lieu de douze mois et avec multiple entrées comme avant.

«L’ambassade de Chine refuse de visa à nous commerçants. Avant, elle nous accordait, pour la première fois, un visa à une entrée à 110 dollars. Si vous revenez pour la deuxième fois, vous recevez un visa à deux entrées pour 160 dollars. Et pour la troisième fois, vous recevez un visa d’une année à 330 dollars. Mais, actuellement même ceux qui ont déjà fait dix voyages n’ont qu’un mois avec entrée unique pour 330 dollars américains», témoigne un commerçant qui fait ses achats régulièrement en Chine.

Il faut venir à 3 heures du matin faire la queue à l’ambassade de Chine pour « tenter la grâce du jour », se plaint-il.

«Et quand ils [agents de l'ambassade] viennent, ils ne servent que quatre ou cinq personnes. Les autres sont renvoyées sans suite.  Il y a des gens qui sont déjà venus ici, il y a trois ou quatre mois, sans être servis. Nous voulons que le consul nous dise ce qui se passe  par rapport à la durée du visa qui est passé de douze mois à seulement un et à 330 dollars», renchérit un autre opérateur économique.

D’après lui, l’ambassade exige désormais une lettre d’invitation en Chine qui s’obtient à 500 dollars américains auprès des agences de voyage que des ressortissants chinois ont créées à Kinshasa.

Après plusieurs tractations mardi, les représentants des commerçants ont été reçus par les services de l’ambassade qui ont expliqué que le déficit dans l’accueil des demandeurs de visa est dû à la vétusté des machines. «Les choses pourront rentrer dans l’ordre sous peu», leur aurait-on promis.

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