Le Mouvement du 17 mai (M17) menace de saisir la Cour constitutionnelle pour annuler les élections provinciales dont le dépôt des candidatures est annoncé pour mercredi 15 avril prochain. Dans une déclaration politique faite lundi 13 avril à Kinshasa, le président de cette formation politique centriste, Augustin Kikukama, dénonce la violation de droits constitutionnels d’une catégorie de Congolais par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Pour le M17, la Ceni exclut et prive un grand nombre de citoyens de leur droit constitutionnel de voter.
« Des gens qui en 2011 n’avaient pas droit au vote, aujourd’hui ils ont droit au vote. Alors, exclure cette catégorie d’individus qui ont leurs droits reconnus constitutionnellement, c’est un motif d’annulation de ces élections », a expliqué Augustin Kikukama.
Il a ajouté que l’annexe à la loi électorale sur la répartition des sièges n’est pas toujours disponible.
« Et ça au M17 nous disons que la Ceni ne peut pas violer la constitution parce qu’elle est Ceni. Je crois que pour la démocratie, tout le monde a l’obligation d’abord de respecter notre loi fondamentale, et on ne peut pas priver les Congolais de leurs droits parce que la Ceni a dit. Faute de ça, nous avons les mécanismes constitutionnels qui nous autorisent à dire non à la Ceni parce que elle-même elle a violé la constitution », a poursuivi Augustin Kiakuama.
Dans une interview accordée en mars dernier à Radio Okapi, le rapporteur de la Ceni avait affirmé qu’il était impossible d’enrôler les jeunes qui venaient d’atteindre l’âge de voter au risque de tout recommencer à Zéro.
Il avait souligné que les élections provinciales prochaines sont la suite du cycle entamé en 2011 dont l’enrôlement avait été clôturé la même année.
Pour Jean-Pierre Kalamba, ces jeunes récemment majeurs doivent attendre le prochain cycle électoral de 2016 pour s’enrôler et voter lors des élections présidentielle et législatives.