Kinshasa: 250 ex-étudiants de Bel Campus réclament leurs diplômes

Micro à la main, un des étudiants pose des questions lors de la production de l’émission Okapi Express de la Radio Okapi au campus universitaire de Kinshasa le 30/09/2011. Photo John Bompengo

Les diplômés de la faculté de médecine de l’Université technologique Bel Campus de Kinshasa édition 2012-2013 ne peuvent ni effectuer des stages, ni prester dans une formation médicale quelconque, faute des documents académiques. En effet, plus de 250 de ces diplômés qui ont déjà payé tous les frais relatifs au retrait des leurs diplômes ne sont toujours pas servis. Toutes les démarches entreprises auprès des autorités académiques se sont avérés vaines.

Ces anciens étudiants réclament d’être remis dans leurs droits dans un bref délai.

«Nous demandons à nos autorités de pouvoir délivrer les diplômes rapidement pour que nous puissions prêter serment à la prochaine session de juin 2015. Nous ne pouvons faire aucun stage professionnel, nous ne pouvons déposer le dossier nulle part pour pouvoir travailler», a déclaré l’une d’eux.

Ces anciens étudiants de Bel Campus se disent complètement bloqués parce que partout où ils postulent, on leur exige un numéro d’ordre à l’Ordre des médecins.
«Sans diplômes, nous ne pouvons pas prêter serment. Et quand on ne prête pas serment, on ne peut pas travailler», a poursuivi la même source.

Pourtant, ils disent avoir payé les frais exigés pour l’impression de leurs diplômes. Rien n’est fait, jusque-là. Ces nouveaux médecins accusent autorités universitaires de ne pas leur donner «des réponses claires par rapport à cela.»

Contacté par Radio Okapi à ce sujet le Recteur de cette institution universitaire, Albert Essanga Tolongo, assure que la commande a déjà été faite à la Banque centrale du Congo (BCC) et que ces documents seraient bientôt disponibles:

«C’est un problème très simple. Nous avons épuisé le stock de diplômes qui se trouvait chez nous, et nous avons eu le réflexe de passer déjà commande. Nous avons passé commande de mille diplômes. Et ça fait bientôt, si mes souvenirs sont bons, deux mois que ce n’est pas encore de retour.»

Le professeur Essanga Tolongo appelle ces anciens étudiants à la patience. «Nous nous sommes des scientifiques, on ne croit pas aux miracles. Ils [les finalistes] n’ont vraiment pas à s’agiter […] Ça va venir», promet-il.