Sud-Kivu: 4 000 Burundais demandeurs d’asile enregistrés, selon le HCR

Un quartier de la cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu (RDC).

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) affirme avoir enregistré, en un mois, environ 4 000 Burundais demandeurs d’asile au Sud-Kivu.  Céline Schmitt, porte-parole de la représentation régionale de cette agence onusienne en RDC l’a affirmé mercredi 29 avril à Radio Okapi.

Ces Burundais disent fuir des tensions préélectorales à Bujumbura (Burundi) à la suite de l’annonce du président Pierre Nkuruziza à la présidentielle à venir, en violation de la constitution du pays.

Selon Céline Schmitt, la majorité de ces demandeurs d’asiles entrent en RDC, avec bagages en mains, par le territoire d’Uvira en traversant la frontière.

En dehors de cette nouvelle vague, environ dix mille anciens réfugiés burundais qui n’étaient pas rentrés dans leur pays lors des opérations de rapatriement volontaire vivent déjà au Sud-Kivu.

Certains, munis des documents migratoires et provenant des provinces burundaises de Bubanza et de Cibitoke, sont localisés dans la plaine de la Ruzizi. D’autres en provenance de Makamba, Bururi et Nyanza Lacs traversent le lac Tanganyika par pirogue pour rejoindre le territoire congolais de Fizi.

La nouvelle société civile de Sange a invité, le week-end dernier, les FARDC à renforcer la sécurité à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi.

Pour le coordonnateur de la société civile de Sange, Bernard Kadogo, les frontières entre la RDC et le Burundi doivent être surveillées pour limiter l’afflux de réfugiés burundais qui fuient des troubles ethniques après la candidature de l’actuel président Nkuruziza. Ce dernier veut briguer un troisième mandat à l’élection présidentielle prévue en juin prochain.

Le commandant de 42e bataillon des FARDC basé à Sange avait assuré que ses troupes sécurisent le pays en collaboration avec la Direction générale de migration (DGM).

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