Nyamilima: les communautés locales appelées à la résolution pacifique des conflits

A coté de leur maison d’habitation, les membres d’une même famille suivent le passage du cortège du gouverneur du Nord-kivu, lors de sa première visite officielle à Rutshuru après le conflit Ph John Bompengo/ Radio Okapi

Une délégation composée des membres du gouvernement provincial, de la Monusco et des notables du Nord-Kivu s’est rendue mardi 5 mai à Nyamilima, dans le territoire de Rutshuru, pour tenter de régler le conflit qui oppose, depuis la semaine, deux communautés locales de cette contrée. Aussitôt arrivé, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa a réuni toutes les couches de la population à la maison des jeunes de Nyamilima pour discuter de la situation. Il a appelé la population au règlement pacifique des conflits.

«Non à la manipulation ![…] Les communautés locales doivent apprendre à régler pacifiquement leurs conflits», a déclaré Feller Lutahichirwa, vice-gouverneur du Nord-Kivu. D’après des sources locales, le vice-gouverneur du Nord-Kivu a proposé la création d’une commission qui tranchera désormais les conflits entre communautés locales à Nyamilima.

Cette commission sera composée d’un président, d’un secrétaire ainsi que des conseillers. Elle sera constituée des communautés locales, notamment les Nande, Hutu, Tembo et Nyanga. Des candidats ont déjà déposé leurs dossiers, et les votes vont se dérouler incessamment.

D’autre part, les activités sociales et économiques ont timidement repris dans la matinée à Nyamilima. Les familles, qui avaient trouvé refuge autour de la base de la Monusco ainsi qu’à la paroisse catholique, ont regagné leurs habitations ce matin.

La société civile locale indique que la nuit dernière a été apaisée. Les Forces armées de la RDC ont intensifié leurs patrouilles dans cette cité du Nord-Kivu.

Lundi dans la matinée, les activités étaient plutôt paralysées dans cette cité du Nord-Kivu, à la suite des tensions tribales entre Hutus et Nande. Les boutiques, écoles, marchés… n’avaient pas ouvert leurs portes à Nyamilima, d’après des sources locales.

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