Massacre de Beni: les réunions sécuritaires se tiennent discrètement, affirme Mende

Lambert Mende, ministre congolais de Médias, relation avec le parlement et nouvelle citoyenneté, lors d’un point de presse expliquant la suspension du quotidien “Le journal”. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le gouvernement organise régulièrement des réunions sécuritaires pour l’Est de la RDC et on ne doit pas exposer les stratégies sécuritaires sur la place publique, a affirmé lundi 11 mai le ministre des Médias, Lambert Mende. La veille, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, invitait le Premier ministre Matata Ponyo à se concentrer sur la sécurité dans l’Est. Il a fait cet appel au lendemain de la mort de sept personnes, massacrées au quartier Matembo, dans la commune de Mulekera. Des sources locales accusent les rebelles ougandais de l’ADF d’être des auteurs de ces tueries.

À ce sujet, Lambert Mende indique que des réunions de sécurité « n’ont jamais cessé de se tenir ».
«En ce qui concerne ce qui se passe au Nord-Kivu, les réunions de sécurité n’ont jamais cessé de se tenir, sauf que s’agissant des problèmes de sécurité, nous ne donnons aucune publicité à ces réunions », a souligné le ministre des Médias.
Des assaillants, cagoulés, avec des armes de guerre et vêtus en uniforme militaire, ont tué sept personnes dont deux femmes à coups de machettes, bêches et haches. Ces massacres ont eu lieu dans la nuit de vendredi 8 mai à Beni. Le gouverneur Julien Paluku a interpellé Matata Ponyo à s’occuper aussi des questions sécuritaires dans cette ville au lieu comme c’est le cas pour le secteur de l’économie.
Pour Lambert Mende, les questions de sécurité se traitent discrètement.
« Ce n’est pas parce que nous ne donnons pas de la publicité que nous ne nous soucions pas de cela. Au contraire, les questions de sécurité sont de problèmes qui se traitent discrètement pour des raisons de sécurité », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Selon lui, il y aurait une campagne menée contre le Premier ministre.
«L’armée qui est en train de se battre est envoyée par les institutions nationales : le chef de l’Etat, le gouvernement. Il n’est pas question d’individualiser les choses. Il faut arrêter de diviser les responsabilités. Nous prenons les choses en mains », a poursuivi Lambert Mende.
Il a reconnu qu’ à Beni (Nord-Kivu), le pays fait face « à des terroristes ».
« Nous avons à faire à des terroristes et il ne faut pas que des responsables de l’Etat commencent à se chamailler pour faire plaisir à des terroristes ».