RDC : Azarias Ruberwa propose le report de certaines élections jusqu'en 2018

Le président Joseph Kabila a reçu la délégation du Rassemblement congolais pour la démocratie(RCD) conduite par son président Azarias Ruberwa Maniwa le 4/06/2015 au palais de la nation à Kinshasa dans le cadre des consultations en vue du dialogue avec les forces vives de la RDC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), Azarias Ruberwa, estime que le dialogue prôné par le chef de l’Etat devrait s’axer autour du calendrier électoral. Il suggère que certaines élections soient renvoyées en 2017 et 2018. Azarias Ruberwa a été reçu par Joseph Kabila jeudi 4 juin, au quatrième jour des consultations présidentielles.

Azarias Ruberwa pense que la RDC ne sera pas en mesure d’organiser les 7 élections prévues par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en une année « par rapport au facteur temps et budget ».

«Raisonnablement, il n’est pas possible de tenir un tel cycle électoral. D’abord par rapport au facteur temps et budget, mais aussi par rapport aux tensions résultant de toutes ces élections qui peuvent causer d’énormes crises», anticipe Azarias Ruberwa.

Le président du RCD salue l’idée du dialogue qui, selon lui, ne doit pas être confondu avec les concertations nationales.

«Le RCD considère que le dialogue entre les acteurs politiques est principalement la bienvenue et il n’est pas à confondre avec les concertations nationales qui se sont justifiées en son temps et ont donné des résolutions qui doivent être mises en œuvre. Mais ces concertations n’ont pas abordé le climat politique apaisé attendu pour éviter des tensions et des guerres comme nous en avons au Burundi», affirme-t-il.

Respect de la Constitution

Le chef de l’Etat congolais a aussi consulté le président du Mouvement pour le renouveau, le député national Clément Kanku. Ce dernier s’est dit heureux que Joseph Kabila soit le premier Président de la RDC qui fera la passation de pouvoir avec un autre.

«Nous sommes venus dire au chef de l’Etat que nous sommes heureux qu’il sera le premier président de la République, 50 ans après, à faire la passation des pouvoirs avec son successeur au terme de son  deuxième mandat», a-t-il déclaré.

Clément Kanku dit avoir demandé au chef de l’Etat de rassembler tout le monde et surtout l’opposition politique afin d’avoir un dialogue inclusif.

«L’une des choses que nous avons dites au chef de l’Etat, et nous avons trouvé que lui-même était engagé dans ce sens-là, c’est le respect de la Constitution», a indiqué Clément Kanku.

Il a ajouté que le chef de l’Etat a organisé ses consultations « pour construire et non comploter ».

«Il l’a dit lui-même et nous sommes d’accord avec lui que nous sommes venus pour construire et non pour comploter. Donc, il y a besoin de respecter la Constitution», a poursuivi Clément Kanku qui a sollicité que les termes de dialogue soit définis :

«Le dialogue est bien, mais il faut que les termes de référence soient bien connus et qu’on sache où est-ce qu’on va avec ce dialogue».

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