Bukavu: marche de protestation contre les agressions des journalistes

Des dossards de presse distribués le 24/11/2011 au commissariat général de la PNC à Kinshasa par Journaliste en danger (JED). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plusieurs journalistes sont descendus dans les rues de Bukavu (Sud-Kivu) mardi 9 juin dans la matinée pour dire non aux menaces de mort et autres agressions dont ils sont victimes depuis quelques temps. L’organisation intermédias Grands Lacs qui a initié cette marche parle de plus de quatre cas enregistrés en deux mois.

Le dernier cas en date est relatif à l’agression du directeur de la radio Iriba FM, Donat Musema, qui vit sous la menace de mort de la part d’un agent du cabinet du gouverneur de province.

Les manifestants ont déposé une plainte au parquet ainsi qu’un mémorandum au cabinet du gouverneur, dans lequel ils ont demandé au gouverneur de révoquer son collaborateur incriminé.

Jean Chrisostome Kijana, représentant pays et premier vice-président sous régional d’inter médias Grands Lacs, réaffirme la détermination des manifestants de passer à la vitesse supérieure si leur demande n’est pas exaucée:

«Nous avons donné un délai au gouverneur qui va d’aujourd’hui mardi jusqu’au samedi 13 juin, le gouverneur doit trouver une solution. Il doit nous apporter une réponse claire, faute de quoi, nous journalistes et défenseurs des droits humains, nous serons obligés de passer à de nouvelles étapes avec les nouvelles actions; bien sûr dans le respect des lois et constitution de notre pays.»

Les signataires du mémorandum réclament la sécurité pour tous les journalistes, tous les activistes et défenseurs des droits humains au Sud-Kivu.

Jean Chrisostome Kijana, représentant pays et premier vice-président sous-régional d’inter médias Grands Lacs rappelle les cas d’assassinat d’autres journalistes:

«Cette province est tristement reconnue pour avoir perdu plusieurs journalistes et défenseurs des droits humains. Nous avons encore des plaies qui sont toutes fraîches. Nous nous souvenons encore de l’assassinat de nos confrères Serge Maheshe, Didace Namujimbo, Koko Bruno Cirambiza, Pascal Kabungulu.»

Les manifestants ont indiqué au gouverneur qu’ils ne voulaient plus enregistrer des morts dans les cercles des journalistes et défenseurs des droits humains.

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