Sange: les leaders locaux s'engagent à dénoncer les actes de viol

Une femme victime de viol dans le village de Luvungi (RDC), le 3 septembre 2010. AFP/MARC HOFFER

Une quarantaine de leaders communautaires de la cité de Sange (Sud-Kivu) s’engagent à dénoncer les actes de viol et violences  sexuelles commis sur les femmes et filles dans leur milieu. Ils ont pris cet engagement, mardi 9 juin, à l’occasion de la projection d’un film sur les étapes et procédures à suivre dans un procès judiciaire sur les violences sexuelles.

La projection de ce film s’inscrit dans le cadre de la campagne «Droit pour tous », initiée par l’ONG «Héritiers de la justice».
Jean-Paul Chalazire, l’un des responsables de cette structure, explique les différentes étapes à suivre par une victime de violence sexuelle qui veut porter l’affaire devant la justice:
«Nous avons montré aux populations les étapes à suivre pour bénéficier d’une assistance lorsqu’on est victime de violence sexuelle. La victime doit contacter l’organisation des droits de l’homme ou l’avocat qui l’accompagne d’abord à l’hôpital puis à la police pour qu’elle soit entendue sur PV. La police doit soumettre le dossier auprès du parquet qui va continuer l’instruction du dossier et après il va renvoyer le dossier au tribunal pour que cette instance organise le procès ».
L’un de ces leaders communautaires estime que celui qui ne dénonce pas les actes des violences sexuelles soutient indirectement des présumés auteurs de ces actes.
En novembre 2014, plus de 9 000  dossiers de viol étaient en cours de traitement dans les cours et tribunaux de la RDC, avait indiqué la représentante personnelle du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, Jeanine Mabunda au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
Selon elle, la condamnation des auteurs de ce crime -quels que soient leurs grades et rangs-est un signal fort dans la lutte contre l’impunité en RDC.
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