Elections locales : le projet de loi sur la répartition des sièges devrait être amélioré

Lors de l’adoption d’une loi à l’Assemblée nationale congolaise le 15/06/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’Assemblée nationale a invité, lundi 15 juin, le gouvernement congolais à retravailler le projet de loi portant répartition des sièges par circonscription pour les élections locales et municipales. Les députés nationaux ont reproché à cette loi plusieurs incohérences dans les chiffres. Des incohérences qui faussent, selon eux, la répartition des sièges dans les circonscriptions.

Ce texte a été renvoyé samedi dernier, juste après la défense de ce projet de loi par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab.
La plupart des députés nationaux ont crié à la fraude dans la répartition des sièges.
Selon eux, plusieurs groupements et secteurs prévus dans le projet du gouvernement sont inexistants ou entachés des contentieux majeurs.
Faisant allusion au recensement électoral de 2004 et l’actualisation qui en a été faite en 2011, les députés ont déploré le manque de cohérence entre les chiffres contenus dans la loi et la réalité sur le terrain.
Pour illustrer ce déséquilibre, les élus ont évoqué le cas du territoire d’Oshwe dans le Bandundu, qui compte plus de 500 000 habitants mais qui n’a eu que 57 000 enrôlés suite à l’éloignement des centres d’enrôlement. Toujours selon ces députés, dans certaines chefferies de petite taille, les chiffres sont apparus gonflés par rapport à d’autres.
« Comment vous pouvez comprendre que vous ayez des secteurs ou vous n’avez pas groupements et des groupements ou vous n’avez pas de village. Et par dessus tout, il y avait dans cette loi des groupements où il y avait zéro électeur à qui on avait attribué un sièges », a expliqué le député Delly Sessanga.
Ce tableau trouble foncièrement, à en croire ce député de l’opposition, la cartographie administrative et hypothèque tout examen approfondi du texte.
Delly Sessanga a indiqué qu’accepter de traiter cette loi serait consacrer le faux et polluer l’environnement électoral, surtout à l’intérieur du pays.​