Equateur : vive tension après le soulèvement de 820 ex-combattants à Kotakoli

Des ex-combattants le 11/09/2014 dans la localité de Kotakoli qui abrite l’un des plus grands centres d’entrainement commando dans la province de l’Equateur, lords de la visite du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC, Martin Köbler,. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Plus de huit cent vingt ex-combattants issus de mouvements armés de l’Est de la RDC, dont le M23 se sont soulevés samedi 20 juin au centre d’entraînement commando de Kotakoli, à environ 100 kilomètres de Gbadolite (Equateur). Internés depuis près de deux ans avec leurs dépendants, ils réclament leur départ immédiat, soit pour la réintégration au sein des FARDC, soit pour leur retour en milieu d’origine. La société civile qui rapporte les faits a indiqué que ce mouvement a créé une vive tension dans ce centre.

Armés d’armes blanches, ils ont tenté le matin de s’emparer du dépôt d’armement. Mais ils en ont été empêchés par la garde. Ils vont par la suite s’emparer des vivres du camp.

Ce mouvement a aussi paralysé les activités sociales et économiques à Kotakoli. Plusieurs boutiques et marchés ont dû fermer.

Quelques habitants pris de panique se sont même réfugiés dans la forêt.

La 13e région militaire qui a confirmé ces faits a assuré que sur instruction de la hiérarchie, les deux commandants des FARDC à Gbadolite et à Mobayi-Mbongo ont été dépêchés sur les lieux pour s’enquérir de la situation.

Des sources locales estiment toutefois que ce énième soulèvement au centre d’entraînement commando de Kotakoli serait aussi lié à une récente affaire de détournement de plus de 29 millions des Francs Congolais (31 589 $US) destinés à la restauration des ex-combattants et leurs dépendants.

Suite à cette rumeur, le commandant intérimaire et du financier du centre de Kotakoli a été interpellé depuis une semaine à l’auditorat militaire de Gbadolite, renseignent ces sources.

En février dernier, les ex-combattants de Kotakoli s’étaient encore soulevés pour dénoncer leurs mauvaises conditions de vie.

830 ex-combattants désarmés sont actuellement casernés au centre d’instruction militaire de Kotakoli, avec leur dépendants.

Issus de sept groupes armés de l’Est du pays, dont les Maï-Maï Nyatura, le MCC, le M23 et des membres du groupe Alléluia, ils attendent, pour certains, une démobilisation, et pour d’autres, une intégration au sein des forces armées de la RDC.

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