La Société nationale d’électricité (Snel) juge exorbitants les frais demandés par les habitants du quartier Mugunga et du groupement de Mudja, dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, pour le passage de ses câbles dans leurs propriétés. Ces câbles sont déployés dans le cadre du Projet d’interconnexion des réseaux électriques des pays des lacs équatoriaux du Nil (Nelsap). Selon la Snel, le refus de la population de céder les endroits où doivent passer les câbles électriques freine, en RDC, ce projet lancé depuis 2009 dans 5 pays d’Afrique.
Financé par la Banque africaine de développement (Bad), Nelsap vise à pallier le déficit d’électrification de certaines villes africaines, dont celle de Goma.
Selon les responsables de la Snel, son exécution est suffisamment avancée au Kenya, en Ouganda, au Rwanda et au Burundi. Il a cependant connu du retard en RDC suite à la guerre mais aussi à la résistance de la population.
Selon l’Ingénieur Jules Bilungu Kazinguvu, manager environnemental du projet Nelsap et chef de division environnement à la Snel à Kinshasa, les habitants de Mugunga et de Mudja exigent des montants exagérés.
«Quand on empiète, par exemple, sur une petite superficie de 60 m², on vous dit, écoutez, je voulais ériger un immeuble là-bas, pour moi, il faut me donner 250 000 dollars américains. C’est inconcevable», a-t-il expliqué.
De son côté, la Snel propose 0.5 dollars américains le mètre carré.
En cas de blocage, la Snel promet de faire appel à l’autorité compétente pour trancher vu que le projet est d’intérêt public.
L’électricité ainsi distribuée provient du Kenya, via l’Ouganda et le Rwanda, pour la RDC.
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