Nord-Kivu : le Cepadho demande l'extradition du rebelle Jamil Mukulu en RDC

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme, (Cepadho) invite le gouvernement congolais à s’activer pour obtenir l’extradition de Jamil Mukulu, de l’Ouganda vers la RDC. Ce chef rebelle ougandais de l’ADF, arrêté en avril 2015 en Tanzanie, a été rapatrié en Ouganda ce week-end, selon la presse. Pour le Coordonnateur du Cepadho, Jamil Mukulu a commis plus de crimes contre des civils dans la ville et le territoire de Beni, en RDC, qu’ailleurs.

Pour Omar Kavota, l’un des responsables du Cepadho, l’idéal serait de le voir transféré en RDC.

«A ce jour, les membres de son mouvement continuent à perpétrer d’autres crimes, notamment les massacres de civils, enlèvements, viols de femmes, enrôlement d’enfants, pillages, incendies de maison, et la plupart de ceux qui sont capturés sur les lignes de front de diverses nationalités, qu’ils soient tanzaniens, kenyans, ougandais et autres disent que le chef de leur groupe, c’est Jamil Mukulu», a-t-il affirmé.

Omar Kavota voit un autre intérêt à ce transfert du fait que l’homme pourrait purger sa peine dans le cadre du procès sur le meurtre du colonel Mamadou Ndala, permettant ainsi que justice soit faite.

Selon le Cepadho, les hommes de Jamil Mukulu ont déjà massacré, à la machette et avec d’autres armes blanches, plus de 450 civils à Beni-ville et Beni-territoire.

Près de 900 personnes ont été kidnappées dont des enfants qui seraient, à ce jour, enrôlés de force dans ce mouvement rebelle.​

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