Nord-Kivu : la société civile lance l'opération d'identification des victimes des ADF à Beni

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

La société civile de Beni a lancé une opération d’identification des personnes et familles victimes des atrocités des rebelles ougandais des ADF. Le président de cette structure citoyenne, Gilbert Kambale, l’a annoncé mercredi 15 juillet à Radio Okapi. Selon Gilbert Kambale, l’objectif est de se constituer en partie civile pour pouvoir demander une indemnisation des victimes pendant le procès du chef rebelle des ADF Jamil Mukulu, détenu en Ouganda.

Selon Gilbert Kambale, les ADF, sous le commandement de Jamil Mukulu, ont enlevé plus de 800 personnes. Jusque là, seulement 250 d’entre eux sont rentrés à Beni. Ces rebelles ont aussi massacré plus de 500 civils parmi lesquels des femmes et des enfants.

«Aujourd’hui, nous sommes en train d’identifier et de documenter tous les cas pour nous constituer en partie civile contre Jamil Mukulu. Et nous voulons demander, à l’issue de ce procès, l’indemnisation des victimes. Même s’il est jugé en Ouganda, nous irons jusqu’au bout et nous allons nous constituer partie civile», a-t-il expliqué.

Le chef rebelle des ADF, Jamil Mukulu, est actuellement détenu en Ouganda. Il doit y être jugé pour plusieurs infractions, dont les crimes commis par les ADF en RDC.

La société civile les accuse d’être les auteurs du massacre de neuf civils tués par balles et à la machette mardi 14 juillet à Kakuka, village situé à 90 km au Nord-Est de Beni, province du Nord-Kivu.​

Lire aussi sur radiookapi.net :

Accord d’Addis-Abeba: la RDC invite l’ONU à mobiliser les pays signataires à respecter leurs engagements

Nord-Kivu : le Cepadho demande l’extradition du rebelle Jamil Mukulu en RDC