Kinshasa: 10 cas de vols à la tire recensés en juillet 2015

Les routes de Kinshasa n’ont pas des voies spécifiques pour les motos. Motards et conducteurs des autres véhicules roulent sur les mêmes voies. Les passagers des motos n’hésitent pas à décrocher leurs téléphones pendant qu’ils roulent.

L’ONG Réseau de formation  internationale en droits humains (RFIDH) a répertorié dix cas de vols à la tire, en ce mois juillet, dans la ville de Kinshasa. Le président de cette structure, Charles Yakanto, a livré ces statistiques, jeudi 23 juillet, après une enquête diligentée à travers la ville.

Il a indiqué que ces voleurs déguisés en taximen-moto sont organisés dans un réseau qui opère dans toutes les communes de la capitale congolaise.

«C’est vraiment un réseau bien organisé parce que ça se passe partout dans la ville. Commune de Barumbu, Place Victoire, Kintambo, Matete. Moi-même, j’étais victime le lundi dernier dans la commune de Barumbu et je suis allé déposer une plainte contre l’inconnu», s’est-il plaint.

Sur ce, Charles Yakanto a invité les autorités provinciales à imposer le port obligatoire des casques bien numérotés par les motards et les clients pour dissuader ce réseau de voleurs:

«Nous voulons interpeller cette fois-ci les autorités qui sont censées sécuriser la population et ses biens et prendre des mesures. C’est bien, la liberté de circuler est garantie par la constitution mais cette liberté doit être règlementée par des lois comme partout ailleurs ».

Le président de la RFIDH propose également que l’autorité provinciale impose les motards à transporter un seul passager derrière au lieu de deux.

Les femmes avec leurs sacs, ou encore des personnes distraites qui causent au téléphone au bord de la route sont des cibles privilégiées pour des voleurs déguisés en moto-taximen.

Ces conducteurs véreux des motos opèrent souvent à deux. L’un au guidon et un autre derrière qui fait office de client. Les embouteillages constituent pour eux un meilleur décor pour opérer.

A Kinshasa, de nombreux motards sont également accusés d’enfreindre le code de la route.

Ils circulent en sens interdit sans permis de conduire et sans casques, témoignent les agents de la PCR. Et Leurs engins manquent parfois de plaque d’immatriculation.​

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