Leila Zerrougui : «On ne peut pas construire la paix sur l’injustice»

Deuxième de droite à gauche, le représentant national de la FH en RDC, Patrick Busquet au Congrès international féminin pour une culture de la paix à Oran (Algérie)/Ph. Elisabeth Busquet.

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, Leila Zerrougui, appelle les communautés du monde à bannir l’injustice pour mettre fin aux conflits. Elle a lancé cet appel, jeudi 30 octobre, au cours du Congrès international féminin pour une culture de paix qui se tient à Oran et à Mostaganem (Algérie).

Pour Leila Zerrougui, ce n’est pas le manque de culture de la paix qui explique la résurgence de conflits entre communautés autrefois pacifique, mais plutôt le manque de justice.

«L’injustice est responsable de la plupart des conflits qui surgissent entre différentes communautés », a indiqué la diplomate algérienne.

La représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu est également d’avis qu’on ne peut pas construire la paix sur l’injustice.

Les participants au congrès international féminin pour une culture de la paix à Oran (Algérie)/Ph. Elisabeth Busquet.

Pour la diplomate onusienne donc, il est important d’établir et de respecter un cadre légal, des règles fondamentales qui régissent la vie de la communauté.

Et ces règles, selon elle, sont héritées de la religion, des traditions et des valeurs humaines et universelles.

Mme Zerrougui a cependant regretté que les religions et origines ethniques soient aujourd’hui utilisées comme des instruments de conflits.

Elle a notamment évoqué le cas des chrétiens et des musulmans en Centrafrique, ou encore des Rwandais et Congolais dans la région des Grands Lacs.

La représentante spéciale de Ban Ki Moon a donc appelé les uns et les autres à accepter la différence et à ne pas se poser en donneur de leçon.

«Chacun doit s’interroger sur sa responsabilité dans la situation du monde, afin de déterminer s’il est un facteur de stabilisation ou de déstabilisation », a-t-elle conclu.

Ouvert lunid 27 octobre, ce congrès international réunit environ 3000 congressistes, venus du monde entier. Ils débattent avec le public autour de 5 axes, à savoir : Regards croisés, Ethique et Education, Tradition et modernité, Voilement et dévoilement, Féminin et culture de paix.

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