Miba : les travailleurs réclament les 20 millions USD promis par le gouvernement

Miba machine extractive

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Brindilles aux mains, calicots en carton portant l’inscription :« 20 millions de dollars. 5 ans c’est trop », les travailleurs de la Minière de Bakwanga (Miba) et leurs enfants ont manifesté, mercredi matin, à Kinshasa mais aussi à Mbuji-Mayi. Ils réclament l’amélioration de la situation sociale ainsi que la concrétisation de la promesse faite par le Premier ministre, Adolphe Muzito, celle consistant à accorder 20 millions USD à cette entreprise pour sa relance, a constaté radiookapi.net

«Ça fait 5 ans que l’Etat congolais nous a promis qu’il va trouver solution à notre problème, parce que l’entreprise est en faillite. Madame la ministre du Portefeuille est allée au Sénat pour dire qu’elle trouverait solution au problème de la Miba. Mais, ça fait maintenant 3 ans qu’il n’y a pas toujours de solution», a déploré le président de la délégation syndicale de la Miba/ Kinshasa, M. Mukinayi. Il estime que cette situation a engendré des conséquences néfastes sur le plan social. « Nos compatriotes sont en train de mourir. Nos enfants ne sont plus scolarisés, il y a de cela 4 ans et les foyers sont disloqués. C’est pourquoi nous sommes en train de réclamer même les 20 millions USD que l’Etat congolais a promis. Ces 20 millions ne viennent pas», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le représentant de la SIBEKA, filiale de Mwana Africa qui detient le 20% de la Miba, Jacky Ngandu Kayembe, la situation actuelle de l’entreprise est pire et risque de se compliquer davantage si on y prend garde. Il y a deux ans, rappelle-t-il, la SIBEKA avait proposé plus de 50 millions de dollars au gouvernement congolais. Ce montant devait être divisé en deux, une partie pour doubler ses parts, c’est-à-dire passer de 20 pourcents à 40 pourcents dans le capital de la Miba, et une autre partie comme dette à l’Etat congolais. Mais l’Etat congolais a refusé et actuellement, on ne sait pas exactement où va la Miba.

Depuis quelques temps l’actionnaire minoritaire, SIBEKA, ne prend plus part au conseil d’administration de cette société suite à un manque de confiance concernant les travaux de la révision de statuts de la Miba.