RDC-Angola: la Fec/Moanda s’inquiète de la dégradation du climat des affaires

Les autorités angolaises ont mis un terme à la sortie des produits pétroliers de leur pays vers la RDC depuis trois mois. Selon le président de la Fédération des entreprises du Congo, Fec/Moanda qui le rappelle, cette mesure a envoyé au chômage des jeunes revendeurs de carburant des cités de Moanda et Boma frontalières à l’Angola. Pour Alexandre Masisa, le climat des affaires se dégrade entre la RDC et l’Angola.

Le commerce transfrontalier du carburant entre la RDC et l’Angola était illégal. C’est la raison évoquée par les autorités angolaises pour le suspendre, indique Alexandre Masisa. Il regrette que cette décision ait aggravé le chômage des jeunes à Boma et Moanda dans le Bas-Congo (Ouest de la RDC).

Selon lui, les opérateurs économiques de Moanda déplorent aussi les  taxes et frais de transits qu’impose la législation angolaise aux commerçants congolais, les jugeant trop élevés. 

Dans la province angolaise de Cabinda, par exemple, le fisc exige aux opérateurs économiques congolais 350 dollars US pour le transit de 200 sacs de ciment. Ce montant est fixé, selon le président de la Fec Moanda, d’une manière forfaitaire, une nomenclature exacte s’agissant des marchandises appartenant aux Congolais n’existant pas. 

Autre fait qui montre que le climat des affaires se dégrade entre les deux pays, selon le président de la Fec/Moanda: les marchandises venant de la RDC peuvent passer trois jours de vérification au niveau des barrières angolaises, surtout si le véhicule est immatriculé en RDC, affirme Alexandre Masisa.

Ce climat a des répercussions surtout dans le Bas-Congo. Le pétrole et mazout se raréfient dans les zones reculées de cette province qui dépendent à 80% du carburant provenant de l’Angola.

La Fec a déjà soumis ce problème au gouverneur du Bas-Congo. Elle souhaite que le gouvernement central engage des pourparlers avec les autorités angolaises pour améliorer l’échange des produits pétroliers, du ciment, des vivres,… entre les deux pays.

La RDC a besoin des produits angolais. Alors que, selon la même source, l’Angola surtout au niveau de ses contrées frontalières  comme Soyo, Yema, … dépend énormément de la RDC en ce qui concerne les  produits agricoles et pharmaceutiques.