Matata Ponyo: «Tous les critères du PEG ont été respectés en 2011»

Matata Ponyo, ministre des finances de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John BompengoMatata Ponyo, ministre des finances de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Matata Ponyo, ministre des finances de la RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

«Tous les critères du Programme économique du gouvernement (PEG) en 2011 ont été remplis et ouvrent la voie à la conclusion de la Ve revue avec le Fonds monétaire international (FMI) », a déclaré jeudi 19 janvier le ministre des Finances, Matata Ponyo au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa au cours de laquelle il a dressé le bilan de la situation financière dela République démocratique du Congo (RDC).

Selon lui, le taux de croissance était estimé à la fin de décembre 2011 à 7%, alors que l’objectif était d’atteindre 6,5%. Les prévisions ont donc été dépassées, souligne Matata Ponyo.

Il précise également que l’inflation annuelle ou hausse des prix prévue à 17% a pu être maintenue à 15,4%, expliquant que n’eut été la flambée des cours des produits alimentaires et énergétiques sur la marché international elle ne dépasserait guère les 7 %.

Abordant le domaine du marché de change, Matata Ponyo soutient que le franc congolais (FC) a connu une forte stabilité et une appréciation de 0,5% car il s’est situé à 910,6 FC pour un dollar, alors qu’il était de 915,1 FC à la fin de l’année 2010.

Pour le ministre des Finances, les dépenses de l’Etat ont été marquées par une meilleure orientation sociale avec l’augmentation de la masse salariale qui est passée de 55 à 70 milliards de FC entre 2010 et 2011.Ces salaires, plus consistants dit-il, ont été régulièrement payés.

A ce jour, poursuit Matata Ponyo, 8,5 % de la paie des fonctionnaires se fait par voie bancaire et «l’objectif est que la paie soit bancarisée à la fin de décembre 2012».

Prévisions de 2012

Pour l’année qui commence, le PEG compte accroître de 6% la production par habitant ou PIB. Le taux d’inflation devra être maîtrisé à 9% pour atteindre un taux d’inflation à un chiffre. Le taux de croissance devra passer à 2 chiffres, annonce Matata Ponyo.

Cependant, il craint des risques liés à la volatilité des marchés de capitaux et des matières premières et au ralentissement de la croissance des pays avancés pèsent sur l’économie congolaise.

Ce qui, d’après l’argentier congolais, pourrait induire une diminution des prix des produits miniers et des exportations «entraînant ainsi une réduction des réserves de change, une baisse de l’activité des entreprises exportatrices et à l’arrivée, un ralentissement de la croissance».

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