RDC: fin de l’ultimatum lancé aux expatriés pour cesser le petit commerce

Au coeur du grand marché de Kinshasa

L’ultimatum lancé par le ministère de l’Economie aux expatriés pour cesser d’exercer le petit commerce en République démocratique du Congo (RDC) doit en principe expirer, ce dimanche 22 juillet. Des enquêteurs vont sillonner la capitale congolaise, du lundi 23 au mardi 24 juillet, pour s’assurer de l’effectivité de cette mesure sur le terrain, ont indiqué des sources proches de ce ministère.

Des sources proches du ministère de l’Economie ont évoqué «une prolongation de deux jours seulement» pour permettre au ministre Jean Paul Nemoyato de regagner Kinshasa et de faire l’évaluation de la décision prise il y a un mois.

La  traque des récalcitrants ne peut être envisagée qu’à partir de mercredi prochain, selon un des conseillers du ministre de l’Economie, M. Bisangilwa. L’objectif de cette opération consiste à laisser l’exercice du petit commerce aux seuls Congolais, conformément aux dispositions légales.

Mais, «cette tâche n’est pas facile», a-t-il reconnu, évoquant une certaine résistance des expatriés sur le terrain. Il a avoué ne pas connaître le nombre exact de tous les expatriés qui n’ont pas encore converti leurs activités commerciales.  Il a affirmé que 350 expatriés figurent sur sa liste, «essentiellement des Indopakistanais et des Chinois, qui continuent à ce jour d’exercer le petit commerce ».

M. Bisangilwa a, en outre, assuré que des mesures seraient «prises en temps voulu pour éviter les dérapages. Il s’agit notamment de la présence du corps judiciaire congolais, qui va accompagner la traque sur terrain».

A Kinshasa, des enquêteurs de ce ministère vont être largués sur le terrain pour identifier les récalcitrants.

La législation congolaise définit le petit commerce comme toute entreprise de production ou de commercialisation n’employant pas plus de dix ouvriers et ne disposant pas de machines de production automatique ou semi-automatique.

Mais toute vente en détails ne relève pas forcément du petit commerce, la marge bénéficiaire étant aussi un élément pris en compte dans cette classification.

Ainsi, un commerçant étranger qui vend en gros et en détails les bouteilles d’eau purifiée, par exemple, ne se livre pas au petit commerce dans la mesure où le prix unitaire du produit proposé équivaut au prix du même produit lorsqu’il est vendu en gros. Il a la même marge bénéficiaire que lorsqu’il vend ces bouteilles en gros.

En outre, les étrangers sont autorisés à œuvrer dans la vente au détail dans les secteurs de:

  • Pièces de rechange
  • Supermarchés
  • Transports aérien, maritime, fluvial
  • Hôtellerie

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