VSAT: les licences accordées à 3 fournisseurs internet suscitent des inquiétudes

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Des fournisseurs d’accès Internet opérant en RDC ont fait état, ce lundi 3 septembre, de leur malaise au sujet de la décision de l’Autorité de régulation des postes et télécommunication du Congo (ARPTC) attribuant l’autorisation d’exploitation de stations VSAT à trois opérateurs seulement. Il s’agit de Cybernet SPRL, Raga Sat SPRL et Vodacom Congo SPRL. Cette décision, prise il y a plus d’une année à l’issue d’un appel d’offre, devait être exécuté au plus tard le 30 juin 2012.

Cette décision a suscité beaucoup de mécontentement dans le milieu des fournisseurs d’accès Internet. Son application a dû être repoussée jusqu’en 2013.

Selon certains documents émanant de l’ARPTC, il s’agit d’une mesure qui vise l’assainissement du cadre relatif à l’exploitation par satellite et le renforcement du contrôle dans ce domaine. En d’autres termes, le gouvernement, dans le souci de mieux contrôler les sorties d’informations, a jugé nécessaire d’octroyer la licence aux opérateurs bien identifiés et en nombre limité.

Une dizaine de fournisseurs d’accès Internet utilisent la technologie VSAT en RDC. Ils devraient désormais reverser leurs clients auprès d’un des trois opérateurs ayant obtenu l’autorisation, selon la décision de l’ARPTC.

Cette situation pourrait occasionner un manque à gagner énorme, susceptible de conduire à la fermeture de certaines sociétés, a estimé un expert en télécommunications.

Cette décision risque de créer une situation de monopole, qui pourrait entraîner une hausse des prix. La qualité de service offert au public risque aussi d’empâter, selon la même source.

Tous les fournisseurs opérant en RDC disent détenir des licences que l’Etat leur a octroyées. Certains d’entre eux qui ont été «écartés» par cette nouvelle mesure se disent peinés. Ils ont estimé, sous couvert de l’anonymat, que l’Etat congolais a bradé cette licence en la vendant au  prix de 150 000 dollars américains aux trois fournisseurs précités.

L’initiative visant à mieux contrôler ce secteur est une bonne chose, ont reconnu certains opérateurs. Cependant, ils ont estimé que, pour le faire, il n’est pas utile que l’ARPTC retire toutes les autorisations pour ne les accorder qu’a trois fournisseurs. Ce service devrait plutôt, selon eux, se doter d’équipements adéquats, par exemple des hélicoptères, pour faire un meilleur contrôle.

Certains opérateurs ont souhaité que cette mesure soit abrogée. D’autres, par contre, ont plaidé que «l’on trouve une formule qui pourrait arranger les uns et les autres», sans autres précisions.

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