Ituri : la Fec conteste les taxes sur l’importation des boissons de l’Ouganda

Bunagana, poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda. Photo Droits tiers

La Fédération des entreprises du Congo (Fec) en Ituri proteste contre la majoration du taux des taxes sur l’importation des boissons provenant d’Ouganda depuis trois semaines. Les importateurs sont obligés de payer dix dollars américains pour un casier de bière au lieu de trois dollars comme par le passé, a affirmé le président de cette structure, Constant Bubu Lenga.

Les commerçant de l’Ituri doivent aussi payer 10 $US pour un carton d’eau minérale au lieu de 0,5$US, mais aussi 10$US pour un casier de sucrée au lieu d’un dollar comme par le passé, ajoute Constant Bubu.

Les membres de la Fec qualifient cette majoration d’exagérée.

Pourtant, ils possèdent des documents qui attestent de la vérification de leurs marchandises par Bivac à partir d’Ouganda, selon les accords signés entre cette entreprise et le gouvernement.

De son côté, le directeur provincial de la Direction générale de douanes et accises (DGDA), Kongolo Kabila indique que le tarif douanier n’a pas changé. Il s’agirait plutôt du résultat de la lutte anti-fraude menée par son entreprise.

Selon lui, le certificat de Bivac à lui seul ne suffit plus pour attester la validité des déclarations des marchandises importées. Une nouvelle disposition que la Fec/Ituri déclare ignorer jusque-là.

Kongolo Kabila a aussi évoqué une lettre du gouverneur de la province à la DGDA, relayant la plainte de la Bralima sur la concurrence déloyale de la part des commerçants des boissons importés. D’où l’organisation de cette opération de lutte contre la fraude qui s’effectue en collaboration avec la douane ougandaise.

Pour sa part, la Fec estime qu’elle aurait pu sensibiliser les importateurs si elle avait été avertie sur la modification du tarif douanier au préalable. Or,  les importateurs ne découvrent ces tarifs qu’au poste douanier.

Entre temps, la bière importée de l’Ouganda inonde les bistrots de Mahagi-Centre, et le prix de vente de la bouteille a fortement baissé. Selon les sources sur place, le bras de fer entre la douane et les importateurs des boissons aurait plutôt servi à alimenter des pistes de fraude.

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