Kasaï-Oriental: la Société civile dénonce les recouvrements forcés d’impôts à Tshishimbi

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

Les agents de la Direction provinciale des recettes (DPR) du Kasaï-Oriental sont accusés d’effectuer au quotidien des recouvrements forcés des taxes dans la cité de Tshishimbi, en territoire de Lupatapata. La Société civile locale a déclaré mardi 1er avril que les contribuables interpellés restent menottés durant tout le temps de leur détention. Les responsables de la DPR n’ont pas réagi face à ces accusations. L’administrateur de ce territoire, lui, parle d’une exagération des faits.

Selon la Société civile, les agents de la DPR ne sensibilisent pas la population en matière fiscale.

Par contre, ils collectent les taxes dans des pharmacies et des restaurants sans  livrer  de preuves de paiements en retour, affirment cette structure.

Les agents de la DPR feraient recours à ceux du parquet lors de ces recouvrements.

Les insolvables arrêtés sont soumis à des amendes disproportionnées par rapport à leurs fonds de commerce. Les vendeuses de petites marchandises, par exemple, doivent payer parfois plus de 50 000 Francs congolais d’amendes (plus de 54 $ US), a indiqué le président de la sous-coordination de la Société civile de Lupatapata, Philippe Tshitenda Musadidi.

« Nous regrettons beaucoup que des agents de l’Etat affectés dans un coin pour exécuter une tâche, se fassent appeler«  Bana lunda » donc ils sont venus à la chasse », se plaint-il.

L’administrateur du territoire de Lupatapata, Jean-Pierre Tshitenge, a reconnu que la population de ce territoire manquait de culture fiscale. Il a pourtant rejeté les accusations de la Société civile.

Selon lui, il s’agit d’un  recouvrement normal pour permettre l’exécution du budget du gouvernement provincial.

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