Watsa : rareté des viandes sur le marché suite à la grève des bouchers

Vendeur des chèvres servant des herbes poussant devant le stade Tata Raphael à Kinshasa, mai 2014 pour nourrir ses bêtes. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les viandes de petit bétail notamment de chèvre, mouton et porc se font rare depuis dix jours dans la cité de Watsa, à plus de 700 kilomètres Nord-Est de Kisangani (Province Orientale). La société civile locale a indiqué jeudi 19 juin que cette situation est due à la grève des bouchers qui protestent contre l’institution d’une nouvelle taxe de 5 dollars américains sur l’abattage des bêtes.

Cette taxe est payée par tête de bête et destinée à la direction générale des recettes de la Province Orientale (DGRPO), explique la société civile.

Selon la même source, ces bouchers doivent aussi donner 2 Kgs de viande au service vétérinaire à chaque abattage pour le compte des autorités territoriales.

De son côté, l’administrateur du territoire, Christophe Ikando, a déclaré que les bouchers ont promis, au cours d’une rencontre mercredi 18 juin, de reprendre le marché dans quelques jours.

Il a indiqué que les bouchers « ont été ramenés à la raison sur cette nouvelle disposition étatique ».

A l’en croire, cette nouvelle taxe de 5$ est repartie de la manière suivante : 3$ pour l’abattage et 2$ pour les frais technique et administratif. Ce frais est perçu par le ministère provincial des Finances pour le compte du gouvernement provincial.

Quant au prélèvement de deux kilos de viande, l’autorité affirme que ceci fait partie d’un système de contrôle interne pour s’assurer que la viande est propre à la consommation.

Pour l’instant, le point de vue des bouchers sur la levée de leur grève n’est pas encore connu.

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