Province Orientale: plusieurs plantations d’hévéa abandonnées à Opala

Réparateur de pneus « Quado » le 14/05/2012 le long d’une des avenues de Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Une vingtaine de milliers d’hectares de plantations d’hévéa  qui produisent du caoutchouc sont envahis par la brousse dans le territoire d’Opala, à environ 260 kilomètres au Sud-Ouest de Kisangani (Province Orientale). Cette situation résulte notamment du manque d’investisseurs et aussi des moyens d’évacuation du produit de cette culture, qui constituait l’ossature économique de la région pendant la période coloniale. Les paysans plaident pour la relance de cette culture.

Depuis plusieurs décennies, des plantations d’hévéa à Opala ne sont plus exploitées, ni entretenues. Conséquence: plusieurs hectares de plantations sont enfouis dans la brousse à Mayoko, Likiri, Lefera et Senga, contraignant ainsi un bon nombre de personnes au chômage.

La plupart d’exploitants, regroupés en coopératives, ont tenté, sans succès, de relancer leurs activités avec le concours de l’entreprise Lobi Congo.

Selon le représentant de la Coopérative des plantations à Senga, Jean-Robert Aisya Topaka, l’implication du gouvernement congolais dans la relance de ces activités est l’une des solutions majeures.

«Nous demandons à l’Etat congolais de susciter des opérateurs capables de relancer nos vieilles plantations. [Maintenant], c’est le chômage ! L’argent ne circule plus», s’est-il plaint.

De nouveaux investisseurs, notamment des entreprises chinoises intéressées à ce secteur, ont échangé le mois dernier avec les Coopératives des planteurs d’Opala pour une éventuelle relance des activités.

«Ils vont acheter le caoutchouc que nous allons nous exploiter et ils vont le faire très régulièrement », a estimé Jean-Robert Aisya Topaka.

La culture sereine d’hévéa devrait aider au développement de cette contrée et ainsi garantir l’avenir des communautés locales, selon l’ingénieur agronome Tharcisse Ngembo.

«Mais le problème, c’est le mauvais état des routes. Même si une entreprise sérieuse arrivai. Mais il faudrait éventuellement envisager une replantation d’hévéa», a-t-il fait remarquer.

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