Kinshasa: la grève des commerçants moyennement suivie

Ambiance au marché central de Kinshasa, le 02/12/2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La grève décrétée mardi 2 novembre par les vendeurs des marchés à Kinshasa a été moyennement suivie. Ils protestaient contre l’exercice du petit commerce par des étrangers. Ces derniers sont interdits d’exercer le petit commerce en RDC.

Dans les marchés de la ville, certains commerçants ont suivi le mot d’ordre de grève. D’autres non.

Ceux qui vendent autour du marché central, par exemple, n’ont pas du tout respecté le mot d’ordre lancé par leur syndicat. Mais à l’intérieur du marché, certains étalages sont restés inoccupés.

La même situation a été observée aux marchés Zigida, Gambela et Synkin.

Mais au marché Moulaert, très peu de vendeurs ont déserté leurs commerces.

Interrogés sur le non respect du mot d’ordre de grève, ces commerçants affirment qu’ils doivent vendre pour avoir de quoi vivre.

D’autres expliquent que cette grève n’est pas la première. Les précédentes n’avaient pas donné  des résultats probants, soutiennent-ils.

De leur côté, les délégués syndicaux ne partagent pas cet avis.

L’un d’eux fait remarquer qu’actuellement même les grossistes vendent des produits en détail. Ce qui réduit la marge des détaillants.

Au sujet de cette grève, le directeur de cabinet du ministre de l’Economie, Daniel Mulenda, estime qu’elle n’avait pas de raison d’être.

Il affirme que les agents de son ministère, ceux de l’Hôtel de ville de Kinshasa et les commerçants s’étaient mis d’accord pour procéder méthodiquement afin de résoudre la question du petit commerce exercé par les étrangers.

« Nous avons dit à ces gens : procédons d’abord à l’identification parce que vous allez trouver un étranger devant une table mais il est au service d’un Congolais à qu’on a attribué la table. Ils ont posé une requête. Nous avons, avec les agents du ministère de l’Economie et de l’Hôtel de ville, fixé avec eux une méthodologie pour qu’on vérifie qui est au marché et qu’est-ce qu’il fait », explique Daniel Mulenda.

La même source fait remarquer que l’interdiction faite aux étrangers d’exercer le petit commerce ne s’applique pas à tous les produits.

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