La RDC enregistre un taux de croissance de 8,9% en 2014

Ambiance au marché central de Kinshasa, le 02/12/2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Banque centrale du Congo (BCC) a annoncé mardi 30 décembre que l’économie de la RDC a enregistré un taux de croissance de 8,9 % en 2014. Un taux de croissance supérieur à la moyenne africaine estimée à environ 6%. La banque centrale projette un taux de croissance de 10% pour 2015. En 2013, le pays avait enregistré un taux de croissance de 8,5%.

La BCC révèle que la vitalité de la croissance en RDC résulte essentiellement des performances du secteur primaire. La contribution de ce secteur dans la croissance congolaise a été de 46,2%, avec une part de 37% pour la branche « extraction » qui comprend notamment les activités minières.

La banque centrale plaide ainsi pour une diversification de l’économie congolaise.

« La dynamique de la croissance continue de dépendre essentiellement des perspectives  de l’activité dans le secteur minier. A cet effet, il est impérieux qu’une politique de diversification économique soit menée afin de parvenir, à terme, à une croissance multipolaire à même de renforcer la résilience de l’économie nationale aux chocs externes, en réduisant particulièrement son exposition à la variation des cours des matières premières sur les marchés internationaux », a fait savoir Deogratias Mutombo, gouverneur de la BCC.

Concernant la santé de sa propre institution, le gouverneur Mutombo a affirmé que la BCC s’est appliquée à préserver la stabilité de la monnaie nationale et celle du secteur financier.

Il s’est notamment réjoui qu’en 2014, les prix à la consommation n’aient enregistré qu’une hausse de 1,04% contre une moyenne de 6,7% pour l’Afrique Subsaharienne.

Deogratias Mutombo a tout de même reconnu que cette année a été marquée par l’effritement des recettes de la BCC:

« Au sein de la banque central, d’une manière globale, l’année 2014 a été marquée par l’effritement des recettes qui s’est traduit par des sérieuses difficulté de trésorerie. En ce qui concerne les recettes, l’amenuisement a découlé essentiellement de la réduction du montant versé par le gouvernement à la banque centrale au titre des intérêts sur la créance et à la baisse significative des produits de change tenant à la mise en application de certaines mesures phares du projet de dédollarisation de l’économie nationale ».

Pour bien jouer son rôle, a déclaré Deogratias Mutombo, la banque centrale doit disposer des moyens financiers conséquents. Pour lui, la situation de la BCC devrait être objectivement analysée par les experts de son institution bancaire, du gouvernement et du parlement.

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