Province Orientale: le trafic est suspendu sur le tronçon Bunia-Kisangani

Le pont Lindi à Bafwasende écroulé à cause des véhicules qui ne respectaient pas leur tonnage

Le trafic est suspendu, depuis jeudi 2 avril, sur le tronçon routier Bunia-Kisangani, sur la route nationale numéro 4 (Province Orientale). Selon les usagers de cette route, cette situation est due à l’écroulement du pont Epulu, effondré sous le poids d’un camion transportant du bois.

Plusieurs véhicules sont bloqués de part et d’autre du pont Epulu, long de 31 mètres et d’une capacité de 35 tonnes. L’antenne locale de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) déplore l’indifférence des services spécialisés  pour réhabiliter cet ouvrage qui menaçait de s’écrouler depuis plus de 6 mois.

Selon cette organisation patronale, le pont d’Epulu s’était fortement dégradé et toutes les autorités compétentes ont été alertées sur son état et elles n’ont pas apporté de solutions.

La même source ajoute que des ingénieurs de l’Office des routes (OR) s’étaient même rendus sur place mais ils n’ont pas intervenu.

La Fec a indiqué que cet accident préjudicie les opérateurs économiques de la contrée.

«Le pont était déjà usé et il y a six mois qu’il présente des menaces de s’écrouler. L’équipe technique de l’Office était passée là et elle a constaté. On devait intervenir mais on a tardé», a indiqué Amoma Mukoko, membre de la Fec à Mambasa.

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Le chef de Division technique de l’Office des routes, L’ingénieur Nzita affirme avoir déjà saisi sa hiérarchie pour une intervention urgente. L

De son côté, le gouvernement de la Province Orientale s’est dit préoccupé par l’écroulement de ce pont et les conséquences qu’il entraine.

L’exécutif provincial accuse cependant les opérateurs économiques de ne pas respecter le tonnage requis pour traverser sur ce pont.

Il a dépêché, depuis vendredi dernier, une équipe de techniciens sur le lieu de l’accident en vue d’établir un état de lieu pour une intervention d’urgence.

«Le gouvernement est remonté par rapport à cette situation car il s’agit d’un entêtement de tous ces usagers de la route sur base d’une corruption généralisée des différents agents commis à la règlementation de la circulation et au contrôle des charges », a indiqué le ministre de la Province Orientale des Infrastructures et Travaux publics, Georges Weber Batoachengane.

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