Dans un rapport publié vendredi 8 novembre dernier, le Sénat accuse la société pétrolière Perenco de polluer l’air, l’eau et la terre dans la cité de Muanda.
Cette chambre haute du parlement déplore « l’irresponsabilité » du gouvernement face à la pollution de cette cité côtière. Elle demande au gouvernement « de prendre ses responsabilités » et d’obliger l’entreprise Perenco à répondre aux recommandations de la commission d’enquête.
Le Sénat recommande aussi à la société Perenco d’investir dans le respect des normes environnementales et de décontaminer le sol et les eaux de cette cité côtière, en assumant ses responsabilités pour le maintien de l’écosystème à Moanda.
Du coté des pêcheurs angolais et congolais, on emboite le pas au sénat, en dénonçant aussi cette exploitation pétrolière qui pollue les eaux de l’océan atlantique. Pour le représentant des pécheurs de l’Angola et de la RD-Congo, cette pollution est à la base de la disparition de différentes espèces de poissons. Il sollicite l’implication des autorités des deux pays et la sensibilisation des responsables des entreprises pétrolières pour mettre fin à cette situation.
En réaction, Le comité de concertation de Moanda, une structure présentée comme le porte-parole de la population de cette cité auprès des entreprises qui exploitent le pétrole sur place, rejette les conclusions du rapport des sénateurs. Le président de ce comité, Kiki Kiatonda, a affirme que sans cette entreprise pétrolière, Moanda serait un village. Il a indiqué que les sénateurs devraient aborder cette question d’une manière globale et non sectorielle, expliquant que des trafiquants pétroliers ainsi que l’entreprise Socir exploitent également le pétrole à Moanda.
- Quelle analyse faire de cette situation ?
Invités :
- Honorable Emmanuel Mbuela, député élu de Muanda au Bas-Congo.
- Kiki Kiatonda, président du comité de concertation de Muanda , une structure qui est la porte-parole de la population de Muanda auprès des entreprises pétrolières de cette cité.
- Victor Nzuzi, coordonnateur de l’Ong Nouvelle Alternative pour le développement (NAD). Il est aussi membre du réseau international appelé « Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde » CADTM en sigle.
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