Sud-Kivu: les ONGDH enregistre plus de 300 cas d’assassinats en 12 mois

Des ONG des droits de l’Homme du Sud-Kivu ont dénombré, mercredi 22 février, plus de trois cents cas d’assassinats, ces douze derniers mois, à travers leur province. Dans un document de plaidoyer déposé au gouvernorat de la province, ces activistes des droits de l’Homme ont également dénoncé les cas des pillages systématiques dans plusieurs ménages des déplacés de la province.

Ils attribuent cette dégradation de la situation des droits de l’Homme à la reprise des activités des forces négatives étrangères et locales, et à certains militaires FARDC indisciplinés.

Le directeur de Caritas/Sud-Kivu et porte-parole de cette collective d’ONG, Serge Bingane, a proposé quelques pistes de solutions pour résoudre cette question d’insécurité:

«Le gouvernement provincial devrait déclencher des enquêtes sérieuses et indépendantes pour que la vérité éclate sur les crimes qu’endure la population, et que la rigueur de la loi s’applique sans complaisance. Les militaires doivent évacuer des carrés miniers au Sud Kivu. Le gouvernement national devrait maîtriser les effectifs exacts des FARDC pour résoudre le problème de paiement de solde des militaires, sanctionner les officiers responsables du non paiement du solde des militaires ayant conduit à la tentative de mutinerie, procéder au redéploiement des tous les militaires basés au Sud-Kivu vers d’autres provinces, en considérant que bon nombre de ces derniers sont au Sud Kivu depuis plus de 15 ans».

Ce directeur de Caritas/Sud-Kivu a estimé que le Conseil de sécurité des Nations unies devait donner une autorisation claire aux casques bleues de la Monusco d’attaquer les rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et autres groupes armés qui sèment la désolation au sein dans le Sud-Kivu.