Le barreau de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) accuse les policiers d’avoir infligé des tortures physiques et morales à Alphonsine Kabanga, une prévenue accusée du meurtre d’un policier à Bakwa Dianga le samedi 19 avril dernier. Dans une correspondance adressée au procureur de la République, le barreau dénonce également le dépassement du délai de l’audition à la police. Au commissariat de la police du Kasaï-Oriental, on affirme que la présumée meurtrière a plutôt été protégée de la vindicte population prête à la lyncher après le meurtre du policier.
Après les doléances de la famille de la prévenue, les membres du barreau de Mbuji-Mayi se sont rendus au cachot du commissariat provincial de la police nationale congolaise lundi 21 avril dernier pour rencontrer Alphonsine Kabanga.
Le bâtonnier Clément Kampangala Kayamba a affirmé qu’elle gisait sur le sol du cachot, seule et face contre terre, se plaignant des maux de ventre. Elle aurait déclaré avoir été tabassée.