José Endundo s’oppose à la décision interdisant l’exportation des grumes brutes de l’Equateur


José Endundo, ministre congolais de l'Environnement

La mesure d’interdiction d’exportation des grumes brutes de la province de l’Equateur aurait du être mieux étudiée avant d’être prise. C’est l’avis exprimé dimanche 1er août à Kinshasa par le ministre de l’Environnement José Endundo Bononge. Pour lui, avec cette interdiction la province de l’Equateur a plus à perdre qu’à gagner.

Début juillet 2010, le gouverneur de l’Equateur Jean-Claude Baende a interdit d’exporter les grumes brutes de l’Equateur.

Il a exigé aux exploitants forestiers d’installer des scieries dans la province pour créer des emplois et contribuer ainsi au développement des populations locales.

Une décision qui va entraîner des conséquences non seulement sur l’emploi de milliers de travailleurs dans le secteur forestier mais également sur l’image du pays déjà réputé pour le non respect de ses engagements, estime le ministre Endundo.

« Sait-on référer au texte? Un gouverneur peut-il changer de comportement par rapport au texte qui existe ? A-t-on fait une étude sur les centaines et les milliers des personnes qui travaillent dans les exploitations forestières ?», s’est interrogé José Endundo lors de son adresse à la presse.

Visiblement, l’affaire tourne autour des recettes générées par le commerce du bois.

En effet, les taxes sont sont perçues par le ministère des Finances à Kinshasa, selon le ministre Endundo. Puisque l’Equateur tient à percevoir cet argent à la source, le ministre des Finances peut décider de ne plus envoyer l’argent que Kinshasa envoie à l’Equateur, a-t-il fait savoir.

Or, soutient-il, la province de l’Equateur est actuellement celle qui reçoit le plus des ressources en provenance de Kinshasa.

«Le volume global de transfert des ressources qui se font aujourd’hui de Kinshasa vers l’Equateur dépasse largement les 40% des recettes que l’Equateur pourrait retenir de ses ressources internes», a renchérit José Endundo.

Et de conclure :

«Des décisions intempestives de cette nature, le changement perpétuel, le non respect de la parole : tout cela compromet le développement.»