Mbandaka: exploitation forestière, le « Réseau des ressources naturelles » soutient Jean-Claude Baende


Forêt équatoriale, importante réserve de multiples essences

Le Réseau des ressources naturelles, une plate-forme des ONG du secteur de l’environnement, soutient l’arrêté daté du 3 juillet 2010 de l’autorité provinciale. Cet arrêté interdit l’évacuation du bois coupé dans la province de l’Equateur sans renégociation préalable du cahier des charges des exploitants forestiers. Le Réseau a apporté ce soutien mardi  3 août au cours d’un point de presse  au siège de la société civile à Mbandaka.

Selon ce réseau,  cette mesure  est en faveur  des communautés locales  et des peuples  autochtones qui vivent à la lisière des forêts et qui ne tirent aucun profit de l’exploitation forestière.

Le réseau espère qu’avec le cahier des charges renégocié, les Equatoriens pourront bénéficier du fruit du bois coupé dans leurs forêts.

A sujet Julien Mathe, point focal du Réseau Ressources naturelles, explique :

« Cet arrêté entre vraiment dans la vision du Réseau des ressources naturelles qui l’a toujours demandé depuis très longtemps. Les exploitants avaient toujours des prétextes selon lesquels il n’y avait pas de modèle unique de cahier des charges. Cette fois-ci, depuis le 7 juin 2010, ce modèle de cahier des charges est déjà signé. Ils n’ont plus de prétexte pour continuer à évacuer le bois sans renégocier ce document.»

Pour Julien Mathe, le cahier des charges doit désormais être une annexe du contrat de concession  à négocier. Il espère que les communautés locales et riveraines y tireront profit, parce que les obligations sont clairement établies.

Les concessionnaires se mettront d’accord sur le modèle d’infrastructures à réaliser au profit des communautés locales, affirme-t-il.

Les exploitants forestiers s’en défendent

De son côté, la secrétaire générale du Syndicat des exploitants forestiers ne comprend pas pourquoi les exploitants doivent renégocier avec le gouverneur  le cahier des charges signé avec les communautés locales.

Mme Vandeven estime que cette procédure viole les textes réglementaires en vigueur.

Ces textes autorisent les exploitants forestiers à traiter directement avec les représentants des communautés locales, soutient-elle.