RDC : l’USAID dénonce la réduction « dramatique » des éléphants dans les aires protégés

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

L’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) dénonce la réduction « dramatique » des éléphants dans les aires protégés de la République démocratique du Congo (RDC). Au cours d’une conférence débat organisée jeudi à Kinshasa, en marge de la journée mondiale de la terre qui sera célébrée lundi 22 avril, son coordonateur national pour l’environnement, Toussaint Molenge, a plaidé pour l’implication de l’Etat congolais dans la lutte contre le braconnage perpétré tant par des chasseurs, que certains groupes armés, et même quelques éléments des Forces armées de la RDC.

« Nous avons pensé qu’il est temps de susciter la prise de conscience au niveau national par rapport à la réduction dramatique de la population des éléphants. Mais je pense qu’au-delà de nos actions de terrain, ce qu’il faut susciter maintenant c’est le dialogue politique au tour de la question », a déclaré Toussaint Molenge.

L’USAID dit encourager des braconniers à cesser cette pratique en leur octroyant des micros subventions dans l’agriculture ou l’élevage, a affirmé le coordonateur du programme régional de l’Afrique centrale pour l’environnement à l’USAID, ajoutant que l’éradication totale du braconnage des éléphants en RDC dépend de plusieurs composantes nécessitant l’implication de l’Etat congolais.

Toussaint Molune a notamment évoqué des composantes liées à l’application des lois et aux aires protégés.

« Par exemple la sécurité des aires protégés, nous, de la conservation nous ne pouvons pas assurer la sécurité, donc cela relève du domaine de l’Etat. Donc la stratégie peut être locale, nationale ou régionale. Par exemple le problème de l’application de la loi, l’éléphant est totalement protégé ; au cas de chasse, le braconnier est passible d’amande. Mais au-delà, il faut arriver à dialoguer avec les pays acheteur comme le Japon, la Chine, etc. Et ça, ce n’est pas l’affaire d’une personne ou d’une organisation. Ça doit être l’affaire de tout le monde », a-t-il suggéré.

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