Faradje : les autorités locales accusées d’entretenir l’exploitation illégale de bois

Un engin prêt à transporter des grumes provenant de la forêt équatoriale en RD Congo pour une exportation. Radio Okapi / Ph. Bompengo

La Société civile de Faradje accuse les autorités locales de ce territoire, à plus de 700 Km au nord-est de Kisangani, en Province Orientale, d’entretenir l’exploitation illégale de bois dans les chefferies Obeleba, Obodoka et Dongo. Plus de 65% de forêt de l’ensemble de ces trois chefferies ont été dévastés par cette exploitation menée notamment par des sujets ougandais. Le ministre provincial chargé des ressources naturelles est en mission dans ce secteur. Il s’est engagé à combattre ces pratiques.

Selon la Société civile, ces exploitants s’installent dans les forêts avec leur matériel pour couper et scier le bois, qu’ils exportent ensuite vers le Soudan, l’Ouganda, le Kenya sous forme de chevrons, madriers, lattes et planches de plusieurs dimensions.

Cette exploitation illégale, qui dure depuis quatre ans, a déjà causé la destruction de 90% de la forêt dans la chefferie d’Obeleba, 70% de celle d’Obodoka et 40% de celle de Dongo.

Le commissaire de district du Haut-Uélé assure qu’il avoir ordonné à ses collaborateurs de suspendre l’exploitation de bois dans leurs entités.

De son côté, le ministre provincial chargé des ressources naturelles, Paulin Odiane, menace de sanctions sévères les autorités locales complices de ces pratiques illégales.

Il devrait rencontrer, lundi 23 décembre, les exploitants forestiers industriels et artisanaux afin de les sensibiliser sur les dispositions légales en la matière.

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