Pollution de la rivière Kafubu: l’Etat congolais, la Gécamines et la CMSK obligés de payer 6 000 USD

Des déchets en plastique dans la rivière inondée qui sépare les quartiers Mombele et Limete résidentiel après la pluie du 22 octobre 2012 à Kinshasa.

Le procès sur pollution de la rivière Kafubu (Katanga) en mars 2011 s’est enfin clôturé jeudi 27 mars au tribunal de grande instance de Kipushi. L’Etat congolais, la Gécamines et la Compagnie minière du sud Katanga (CMSK) ont été condamnés au paiement de 6 000 dollars américains au titre de dédommages et intérêts aux victimes de cette pollution. Mais, la défense de la partie civile a décidé d’interjeter appel, reprochant au juge du premier degré d’avoir sous-estimé les dégâts causés par ces entreprises sur les victimes.

Le procès a opposé, depuis deux années, l’ONG Ligue pour la lutte contre la corruption et l’argent sale (Licoras) et trois fermiers à l’Etat congolais et les entreprises CMSK et la Gécamines.

Les fermiers de la vallée de la Kafubu accusaient ces entreprises minières d’avoir déversé des substances toxiques dans la rivière. Le débordement des eaux de cette rivière avait entrainé plusieurs conséquences néfastes sur la population riveraines. Ces matières toxiques avaient détruit leurs champs, leurs étangs piscicoles et même les poissons de la rivière Kafubu, selon les plaignants.

C’est le jeudi dernier que le verdict est tombé condamnant l’Etat congolais, la Gécamines et la CMSK au paiement de 6 000 dollars américains en titre de dédommages et intérêts aux victimes.

Mais pour les avocats des victimes, ce montant ne correspond pas aux préjudices subits par leurs clients.

«Nous voulons aller en appel pour que la juge d’appel puisse réévaluer le montant alloué en termes de dommages et intérêts aux victimes», a affirmé l’un de ces avocats, Sabin Mande.

Parmi les victimes, il y a des fermiers, des propriétaires des étangs, des populations ayant construit le long de la rivière Kafubu. Ils étaient assistés dans ce procès par certains avocats membres de la société civile.

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