Kinshasa: une taxe pour le vaccin contre la rage canine


20 dollars ou l’équivalent en Francs congolais, par tête, pour l’administration du vaccin contre la rage

Tout détenteur d’une bête de compagnie (chien ou chat), dans la capitale congolaise, devra payer une taxe de 20 dollars ou l’équivalent en Francs congolais, par tête, pour l’administration du vaccin contre la rage. Le ministre provincial de l’agriculture, pêche, élevage et du développement rural l’a annoncé jeudi dans la capitale.

Pour Noël Botakile, il s’agit d’une campagne classique qui vient suppléer à celle, gratuite, amorcée et interrompue l’année dernière. Le ministre provincial se dit déterminé à remettre à niveau les activités des cellules de vaccination au sein de l’administration provinciale. Les textes règlementaires en la matière existent, et on va devoir les appliquer. Il explique :

Nous allons tout simplement mettre à profit cet arsenal juridique qui donne la possibilité d’avoir dans les équipes qui circulent des officiers de police judiciaire à compétence restreinte qui sont capables de se saisir de tous les cas qu’on qualifierait des infractions, par rapport au comportement que doivent adopter les détenteurs des bêtes de compagnie.

Pour le ministre provincial Botakile, la ville province doit être épargnée de toute endémie de la rage. Il faut donc, obligatoirement, pour les détenteurs des bêtes de compagnie, leur administrer des soins dus.

52 morsures de chien et 52 décès

En fait, le ton avait été donné l’année dernière. Et pour cause. Au premier semestre de 2009, Kinshasa avait enregistré 52 cas de morsures de chien. Toutes les personnes mordues en sont mortes.

Une situation qui avait poussé l’autorité provinciale et sanitaire de la ville à ordonner une campagne de vaccination de chiens et d’abattage systématique de ceux en état d’errance sur la voie publique. Près de 4500 animaux de compagnie ont dû être vaccinés en deux phases.

Dans certaines autres villes du pays, avec moins d’ampleur, certes, la rage canine avait également été signalée, notamment à Kikwit dans le Bandundu, Lodja au Kasaï-Oriental, et à Lwiza au Kasaï-Occidental.

Le grand problème qui se posait dans ces villes était celui de l’insuffisance de vaccins pour engager une campagne de vaccination de grande envergure.