FOOTBALL: Du sursis requis contre Claude Makelele, accusé de violences par une ex-compagne – Libération

Le procureur de Versailles a requis cinq mois de prison avec sursis contre le footballeur, accusé d’avoir frappé son ancienne petite amie.

«Une affaire classique dans un monde peu classique» : Cinq mois de prison avec sursis ont été requis jeudi à Versailles contre l’ancien international de football Claude Makelele, le parquet soutenant qu’il a frappé son ex-petite amie Thandi Ojeer en 2010.

L’avocat du footballeur Me Arnaud Péricard a évoqué «un cas de légitime défense», lors de l’audience où l’actuel entraîneur-adjoint du Paris-SG, âgé de 39 ans, n’était pas présent, invoquant dans une lettre au tribunal un «impératif professionnel». «Pourtant le championnat est terminé», a relevé le juge Thierry Bellancourt, qui statuait à juge unique.

La procureure Béatrice Bruchère a requis une peine de cinq mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve contre Claude Makelele, avec l’obligation d’indemniser la jeune femme. «La thèse de la légitime défense me semble insoutenable», a-t-elle ajouté, en faisant remarquer la frêle Silhouette de la jeune femme.

«Il s’agit d’un contexte de rupture violente : Mme Ojeer se fait larguer du jour au lendemain après la tentative de suicide de l’ancienne compagne de M. Makelele», a rappelé la procureure, qui a qualifié cette affaire de «classique dans un monde peu classique».

En mai 2010, le mannequin de 32 ans Noémie Lenoir, avec qui M. Makelele a eu un enfant, fait une tentative de suicide en absorbant de l’alcool et des médicaments. Elle est retrouvée inconsciente en bordure d’une forêt, non loin du domicile du footballeur à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines).

«Je voulais juste récupérer mes vêtements»

Mme Ojeer, 37 ans, a raconté devant le tribunal s’être présentée le 6 octobre 2010, soit quatre mois après sa rupture avec le finaliste du Mondial-2006, à son domicile, après lui avoir passé de nombreux appels, pour récupérer des effets personnels d’une valeur de «30 000 euros».

«Claude a ouvert la porte et je lui ai dit que je voulais juste récupérer mes vêtements», a déclaré l’élégante jeune femme, qui travaille dans les relations publiques. «Il m’a poussée en arrière, je me suis accrochée à lui pour ne pas tomber. Il m’a frappée au visage, j’étais sonnée». Lire la suite sur Libération.fr