Le 19 juillet, lors de la cinquième conférence ministérielle Chine-Afrique, Pékin a annoncé qu’il doublerait ses crédits alloués à l’Afrique. Mathieu Pellerin, chercheur à l’IFRI sur le programme Afrique, estime que la Chine est la puissance économique dominante en Afrique, qui favorise la croissance des pays du continent.
La présence chinoise a-t-elle un impact sur la croissance des pays africains ?
Les impacts sont indéniables, ils ont même été reconnus par le FMI, pour qui la présence chinoise a non seulement contribué à la croissance des PIB nationaux, mais a aussi été un facteur de résilience pour nombre d’Etats africains durant la crise financière. Les investissements chinois en Afrique sont assez diversifiés, ils s’orientent majoritairement vers le secteur manufacturier, et se développent dans le domaine bancaire.
La Chine a été un moteur pour la construction d’infrastructures. Elle fait également renaître des projets jugés insuffisamment rentables par les entreprises occidentales, comme des projets pétroliers au Niger. Mais, certaines industries africaines naissantes ont été touchées par la concurrence chinoise, et la population locale ne bénéficie pas toujours de l’effet d’aubaine de ces nouveaux projets, en raison d’un taux insuffisant de “local content”, c’est-à-dire d’embauche et de sous-traitance locale. Tout lire sur lemonde.fr