Le Mali au menu du premier discours de Hollande à l'ONU - Libération

Plus de 120 chefs d’Etat, Premiers ministres et ministres doivent se rassembler à New York à partir de ce mardi pour la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Pour François Hollande, ce sera l’occasion de son premier discours à la tribune du palais des Nations unies, prévu à 18 heures heure française. Il devrait notamment appeler à soutenir le déploiement d’une force africaine au Mali pour aider à combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays.

Le président des Etats-Unis Barack Obama, en pleine dernière ligne droite de campagne, ne fera lui qu’un passage express de 24 heures et n’a pas prévu de s’entretenir avec des chefs d’Etat ou de gouvernement en marge de l’Assemblée générale.

Principal organe représentatif de l’ONU (elle réunit les 193 Etats membres), l’Assemblée propose des résolutions sur les questions de maintien de la paix mais n’a qu’un rôle consultatif par rapport au Conseil de sécurité. Elle est d’abord un vaste forum de discussions pour tenter d’avancer sur les points chauds. En l’occurrence, cette année :

La Syrie

Dossier le plus brûlant, le conflit syrien sera probablement de tous les discours, mais surtout pour la forme. Reflet de l’impuissance de l’ONU à faire cesser les combats, aucune réunion formelle au sommet n’est prévue. Si bien que le dossier devrait être surtout abordé en coulisses. Une décision forte ne pourrait venir que du Conseil de sécurité, l’organe exécutif. Mais les veto opposés à trois reprises par la Chine et la Russie sur des projets de résolution soumis au Conseil ont échaudé les Occidentaux. Ceux-ci ne tiennent pas à aller au devant d’un nouvel échec. Quant à la Russie et à la Chine, elles n’enverront à New York que des ministres. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays accueille des milliers de réfugiés syriens, a renoncé à venir.

On ignore aussi encore quel sera précisément le plan du nouveau médiateur sur la Syrie, Lakhdar Brahimi.

Le seul vrai espace de discussion pourrait finalement être la réunion, vendredi, des Amis de la Syrie, groupe de pays occidentaux et arabes qui soutiennent l’opposition à Bachar al-Assad.

République démocratique du Congo

Les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagame, doivent participer jeudi à une réunion sur la RDC et plus largement la région des Grands Lacs. Kinshasa et des experts de l’ONU accusent le Rwanda, qui dément, de soutenir en RDC les mutins du mouvement M23, un groupe rebelle constitué de Tutsis. Ceux-ci ont établi selon l’ONU une “administration de fait” dans le Nord-Kivu (est de la RDC). Plus de 500 000 personnes ont été déplacées par les combats dans cette zone depuis longtemps instable, où l’ONU a déployé une force de 17 000 hommes (Monusco) pour protéger les civils. Les onze pays de cette région tentent, en vain jusqu’ici, de mettre sur pied une force «neutre» pour surveiller la frontière RDC-Rwanda. Lire la suite sur Liberation.fr