Mbote Francophonie - Slate Afrique blog

Mbote, en lingala veut dire bonjour. Le lingala est la langue parlée à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo et dans plusieurs autres villes du pays. C’est par Mbote, une salutation qui passe aussi pour un accueil, lorsqu’on a des invités, que Kinshasa reçoit ses hôtes au XIVe sommet de la Francophonie qui s’y déroule du 12 au 14 octobre.

C’est le temps de la Francophonie dans la capitale congolaise. On rêve et ne parle que de cet évènement. Le centre-ville de la capitale de la République démocratique du Congo, principalement dans la commune de la Gombe, la venue du XIVe sommet de la Francophonie a apporté une certaine fraîcheur. Les rues sont propres, l’on balaie matin et soir.

C’est triste parce que l’on balaie et ne nettoie que là où c’est déjà propre, observe Tytyna, congolaise dans la trentaine. En plus, ils ont mobilisé plus d’une centaine de personnes seulement pour la propreté du centre-ville alors que les autres quartiers restent sales». «Que veut-t-on cacher ou faire semblant de montrer? s’interroge un internaute. Malgré tout, Mbote!

Même les centaines de malades mentaux que compte le centre-ville ont mystérieusement disparu. Un miracle à la congolaise, peut-on croire. Et les enfants de la rue qui vivent à Gombe eux aussi se sont fondus dans le décor de la Francophonie. L’on croirait vivre dans une autre ville. La métamorphose a été trop rapide. Certaines personnes se mettent à rêver.

«Je vous assure que si on organise encore le sommet de la Francophonie l’année prochaine, Kinshasa deviendra aussi belle que Johannesburg», confie Alexandre sur facebook. L’on parle déjà des zones francophonisées. Les francophonisées sont propres alors que dans les zones non francophonisées, les habitants n’ont que les pleurs, la misère et vivent dans la crasse.

Dans cette ville où la religion est présente un peu partout, les sceptiques trouvent des références dans la Bible pour parler de l’après Francophonie. Lorsqu’on chasse les démons, ils reviennent au centuple. Attendons voir l’après Francophonie, prévient un observateur.

Dans l’élan de la Francophonie, puisque ce le sujet à la Une de l’actualité à Kinshasa et sur toutes les bouches, les conséquences de certaines mesures sécuritaires posent plus de problèmes qu’autre chose.

«L’avenue Kabinda est fermée à son croisement avec l’avenue des huileries. Les vendeuses de pain victoire n’ont pas pu s’approvisionner ce matin, interdites d’accès à leur site. N’attendez pas du pain victoire ce matin. Francophonie ou franco-tracasserie?» questionne un autre internaute. Il ne reste plus qu’on nous demande de ne plus respirer pendant ce sommet, soupire Mathilde. Lire la suite sur slateafrique.com