RDC: le gouvernement décide de mener la guerre au piratage téléphonique-RFI

Le ministre des Télécoms parle d’une «véritable mafia» qui fait du profit sur les coûts des appels internationaux entrant dans le pays, sans payer aucune taxe. Mais d’autres disent que, s’il n’y avait pas autant de taxes, il y aurait moins de fraude. Le débat est ouvert à Kinshasa et, comme souvent, le consommateur n’est pas le gagnant.

Il arrive souvent ici que lorsqu’on reçoit un appel de l’étranger, un numéro congolais s’affiche, et la communication est de très mauvaise qualité. Ces appels sont des appels acheminés par des pirates par internet, via un système appelé Simbox, et qui ne reversent pas la taxe sur les appels entrants.

C’est cette mafia que souhaite combattre le ministre congolais des Télécoms, Kinkey Mulumba : « Cette criminalité sur les téléphones doit être combattue avec force, car elle fait des dégâts énormes ! Chaque jour, c’est 400 000 dollars que le Trésor public perd par ce système ».

Pour lutter contre les pirates, l’Etat fait appel à deux sociétés, l’une américaine, l’autre française. Les compagnies de téléphonie ne comprennent pas cette décision. Elles assurent avoir les moyens de le faire. John Aluku de chez Airtel le confirme : « Nous avons les moyens. Nous avons des logiciels, et nous traquons. Malheureusement à l’aval, personne ne sanctionne les pirates ». Lire la suite sur rfi.fr