Pretoria envoie des troupes en RDC-BBC

Le porte-parole de l’armée sud-africaine a confirmé que le gouvernement allait envoyer plusieurs centaines de soldats dans l’Est de la république démocratique du Congo.

La nouvelle est tombée comme un couperet alors que de nombreux sud-africains ont été choqués par la mort de 13 soldats des SANDF lors de la prise de Bangui par les rebelles de la Séléka le 24 mars.

On savait que le gouvernement de Prétoria était volontaire pour envoyer un contingent important participer à la brigade d’intervention mise sur pied par les Nations unies afin de neutraliser groupes armés, dont le M23, dans l’Est du Congo.

Ce déploiement en RDC s’inscrit dans le cadre de la résolution votée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 28 mars dernier.

Cette brigade de 2 500 soldats sera déployée dans la province du Kivu en appui de la MONUSCO.

Jusqu’ici les casques bleus n’étaient autorisés à user de leurs armes que quand ils étaient attaqués.

Le Mozambique, le Malawi et la Tanzanie ont aussi promis d’envoyer un contingent dans les prochains mois.

Il semble donc que Pretoria continue donc à vouloir jouer les gendarmes de l’Afrique.

Pretoria, gendarme de l’Afrique

Le ministère des Affaires étrangères avait d’ailleurs expliqué la semaine dernière que la politique de défense du pays était en accord avec la politique étrangère.

Que ce soit au Soudan, au Burundi, aux Comores ou en RDC, les Sud-Africains maintiennent ce qu’ils appellent “la diplomatie de l’ubuntu” – une volonté de coopération multilatérale afin d’assurer la stabilité et la paix sur le continent africain.

Mais après la mort de 13 soldats à Bangui, le gouvernement devra s’expliquer.

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, a exigé dimanche que le président Zuma informe le parlement.

Combien de soldats y aura-t-il exactement? Quand seront-ils déployés? Et comment assureront ils leurs mission?

Coopéreront-ils avec les soldats du Mozambique, du Malawi et de la Tanzanie dans le cadre d’une force régionale?

“On ne peut plus rester sans réponses à ces questions. Le président doit nous dire ce qui se passe”, s’est indigné le député David Maynier. Lire la suite sur bbc.co