RDC : l’Assemblée nationale rejette la motion de défiance contre le ministre de la Défense

Vice-premier ministre de la défense et des anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo le25/03/2012 au centre supérieur militaire(CSM) à Kinshasa à l’occasion du deuxième séminaire sur la réforme de l’armée. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les députés nationaux ont rejeté, jeudi 18 octobre, la motion de défiance contre le vice-Premier ministre et ministre de la Défense Alexandre Luba Ntambo. Ils ont voté à 202 voix pour le maintien du ministre, 164 contre son maintien. L’auteur de la motion de défiance, le député Albert Fabrice Puela, accusait le ministre Luba d’ « incompétence notoire » dans sa gestion de la crise sécuritaire au Nord-Kivu dans l’est de la RDC.

Malgré que les députés de la majorité aient décidé de maintenir le ministre de la Défense à son poste, il apparaît au vu des résultats du vote que certains élus du camp présidentiel ont voté pour la motion parce que le nombre d’opposants dans la salle n’avoisinaient pas les 150, selon des députés de l’opposition.

Cette dernière a déploré le choix de la majorité le qualifiant de complaisant. La majorité quant à elle a salué ce vote qu’elle qualifie de « judicieux et démocratique », estimant qu’il représente une victoire.

La motion de défiance contre le ministre Luba Ntambo avait été introduite à l’Assemblée nationale à la mi-juillet après que les rebelles du M23 avaient conquis plusieurs localités dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Le ministre n’avait pas été entendu à l’époque parce qu’il était en déplacement à l’étranger.

Le ministre Luba Ntambo avait déjà été entendu à huis clos à l’Assemblée nationale début juin sur la mutinerie des officiers de l’armée au Nord-Kivu. Les conclusions de cette interpellation n’avaient pas été rendues publiques.

En séjour au Nord-Kivu le même mois, le Premier ministre qu’accompagnaient plusieurs membres du gouvernement dont le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, avait promis à la population de Rutshuru de combattre la rébellion du M23. Matata Ponyo avait exclu toute idée de négociation et avait promis de donner tous les moyens nécessaires à l’armée pour finir militairement cette guerre.

Fin juillet, le président Kabila avait dit envisager les options militaires, politiques et diplomatiques ou la combinaison de trois pour mettre un terme à la guerre au Nord-Kivu. Au cours d’une réunion de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) tenu en marge d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, les chefs d’Etat de la CIRGL ont résolu de déployer une force internationale neutre le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour combattre les groupes armés dont le M23 et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23. Des accusations que le Rwanda, récemment élu comme membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU, a toujours niées.

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