RDC : l'opposition nationaliste propose un dialogue politique sous l'égide des Congolais

Le député national Steve Mbikayi, président du parti travailliste au sortir d’une audience le 5/06/2015 au palais de la nation à Kinshasa dans le cadre des consultations organisées par le Président Joseph Kabila en vue du dialogue avec les forces vives de la RDC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La nouvelle classe politique et sociale de l’opposition nationale propose la tenue éventuelle d’un dialogue politique qui « sera présidé et modéré par les Congolais ». Le porte-parole de cette nouvelle plateforme politique, Steve Mbikayi, l’a suggéré mardi 30 juin, au cours d’un point de presse organisé à l’occasion de la commémoration du 55e anniversaire de l’indépendance de la RDC. Il a invité « tous les congolais à dire non à tout dictat qui viendra de l’étranger ».

« Nous avons réaffirmé notre volonté d’aller à un dialogue politique des Congolais, pour des Congolais. Un dialogue qui doit être convoqué par les Congolais, présidé et modéré par des Congolais », a affirmé Steve Mbikayi.
Le porte-parole de l’opposition nationaliste a proposé pour ce faire la co-modération du Cardinal Monsengwo et de Mgr Marini Bodo.
Si les autres membres de la classe politique congolaise ne sont pas d’accord avec ces deux prélats, Steve Mbikayi a suggéré un africain « qui a de la notoriété comme Abdou Diouf pour jouer à la médiation ».
Il a appelé les Congolais « à continuer à se battre pour arracher la vraie indépendance totale politique, économique et culturel ».
«Il faudrait que le peuple se batte pour dire non à un dicta qui viendra de l’étranger ».
Le chef a entamé depuis le début du mois de juin des consultations avec les forces vives, en vue d’un éventuel dialogue national. Mais la question de la médiation divise la classe politique congolaise.
Certains saluent l’idée du dialogue, mais sous l’égide de la communauté internationale. D’autres par contre réfutent cette idée et pensent que s’il y aura dialogue, qu’il se tienne entre les Congolais.
« (…) Même si ces consultations se poursuivent encore, j’ai retenu avec intérêt que l’écrasante majorité des délégations qui se sont déjà exprimées, tant à Kinshasa que dans l’arrière pays souhaitent que dans l’éventualité d’un dialogue, celui-ci soit mené sans ingérence étrangère, à travers un nombre limité de participants et pour une durée relativement courte ».​
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