Affaire des mercenaires : le TGI de Lubumbashi est le tribunal naturel de Moïse Katumbi, selon ses avocats


 
Le collectif des avocats de Moïse Katumbi ont alerté l’opinion mercredi 4 avril sur le risque que court l’ancien gouverneur du Katanga de se voir privé de son droit à un procès équitable dans l’affaire dite des mercenaires. Cette affaire vient d’être fixée au 27 juin prochain devant la Cour suprême de justice. Au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée mercredi à Kinshasa, les avocats de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, interpellent le Parquet général de la République sur le non-respect de l’article 19 de la Constitution concernant le double degré de juridictions dont doit bénéficier leur client. Celui-ci, selon eux, n’est pas justiciable de la Cour suprême de justice.
 
Le juge naturel du prévenu est le tribunal de grande instance de Lubumbashi, a affirmé Joseph Mukendi, l’un de ces avocats.
 
En déférant M. Katumbi directement devant la Cour suprême de justice, selon lui, on risque de le priver de son degré d’appel et, par conséquent, en cas d’un jugement non conforme au droit, il n’y aura pas possibilité de le corriger.
 
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Moïse Katumbi est accusé par le Parquet général de la République de plusieurs faits couvrant la période allant de l’année 2014 notamment l’enrôlement des soldats, la fourniture des armes et munitions sans ordre ni autorisation du gouvernement.
 
Il avait déjà été jugé et condamné à trois ans de prison dans une autre affaire de stellionat d’immeuble, qui l’opposait au Grec Alexandros Stupis à Lubumbashi.  L'affaire, dont M. Katumbi conteste tout fondement, est actuellement en appel devant le tribunal de grande instance de Lubumbashi.
 
En mars dernier, le Procureur général de la République a ouvert une information judiciaire sur une autre affaire liée à la supposée nationalité italienne de l’ex-gouverneur du Katanga.

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